UTOPIES ? un livre pour réfléchir et construire

Sommaire du livre UTOPIES ?

PRÉAMBULE

CE QUE JE CROIS
Je crois en Dieu
En quel Dieu ?
C'est comment le "Paradis" ?
Suis-je sûr d'aller au "Paradis" ?
Comment Dieu nous parle-t-il ?
Qu'est-ce que c'est un signe ?
Satan, le démon, existe-t-il ?
Et les preuves ?
La "Foi" a-t-elle un sens ?
Comment cela s'est-il passé entre Lui et moi ?
Pour le dire en quelques mots

NOUS, LES HOMMES
Nous sommes des Cro-Magnon
Une seule race, des ethnies multiples
Des couleurs et des hommes
L'homme est-il "méchant", "mauvais" ?
Genèse
Au fait la Bible, c'est quoi ?
L'homme est à l'image de Dieu ?
Parlons un peu de l'intuition de Teilhard de Chardin
Réenchanter le monde
Une hypothèse nouvelle dans la théorie de l'évolution
Quelle idée l'homme se fait-il de Dieu ?
La fin du Monde
Quelques opinions personnelles
Pour le dire en quelques mots

ÉGLISE – RELIGIONS
Religion
Est-il utile d'adhérer à une religion ?
Quelle est la meilleure religion ?
Le commencement
La religion Juive – Les Juifs
L'islam
Bouddhisme
Hindouisme
Chrétiens séparés
Jésus-Christ
Jérusalem
Non-croyants
L'Église catholique qui est la mienne ?
Allez donc faire des adeptes …
Le message de Jésus
Comment trouver ma place ?
Est-il utile d'aller à la Messe ?
Prier
Ce que je n'aime pas
....La façon que nous avons de nous exprimer vis-à-vis de Dieu
....Il faut dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité :
....Parler vrai, parler clair, oser dire
....Garder sa place
....Étonnant !
Religions et politique
J'aimerais
....Que les chrétiens ou plutôt les Églises se mettent d'accord sur l'essentiel !
....Que chacun puisse organiser sa façon de célébrer en fonction de sa culture, de sa sensibilité
....Que les grands penseurs, ceux qui ont besoin de tout expliquer, le fassent entre eux
....Que l'Église reconnaisse enfin, que tout ce qu'elle affirme, n'est pas parole d'Évangile
....Que l'on comprenne que l'Église de demain ne pourra exister que par les jeunes d'aujourd'hui
Pour le dire en quelques mots

ÉCONOMIE
Notre monde !
Sommes-nous égaux ?
J'aime les différences, la diversité
Nous sommes responsables de nos malheurs
Comment construisons-nous, nos malheurs ?
....Par nos contradictions
....En cherchant le prix le plus bas
....En consommant trop
....En refusant d'accepter le changement
....Par notre égoïsme, en voulant prendre la part de l'autre, en demandant trop
....Parce que nous nous laissons prendre au piège de l'assistanat, de l'État Providence
....Le "dilemme du prisonnier"
Les fléaux
....La publicité
....La télévision
Il faudra que cela change
L'argent tue !
À propos du travail
....Rémunérations
....Qu'attend-on de son travail ?
....Participation à l'actionnariat
....Un cas intéressant
Schéma d'organisation économique
....Niveau I : "Intégration"
....Niveau II : concernant la grande majorité de la population
....Pour enfoncer le clou !
....Niveau III : "Performance"
....Précisions à propos du niveau I
....Précisions à propos du niveau II
....Peut-on la financer ?
....Précisions à propos du niveau III
....Pour déboucher sur quoi ?
Budget
La masse salariale du Pays
Simplifions
....La masse salariale
....Le système fiscal
....La Sécurité sociale
....Les avantages en nature
Améliorations, simplifications… sources de chômage ?
Utopie, aberration ?
Comment faire ?
Pour le dire en quelques mots

POLITIQUE
Hiérarchie, pouvoir, organisation
Le viaduc de Millau
La Pauvreté – La fracture sociale
Je n'aime pas ce système d'organisation politique qui ne repose que sur les "Partis"
Langue de bois / oser dire ?
Dénigrer / parler vrai ?
Choisir
Heureusement, il y a les hommes providentiels !
Minorités agissantes, très agissantes
Une démocratie où le peuple ne vote plus
....Démocratie dans la rue, dans les médias ou à l'Assemblée nationale ?
....Une Assemblée représentative du peuple ?
....Rappel des élections précédentes
....Des gouvernants qui ne veulent pas entendre
Être responsable
Je n'aime pas qu'on essaie de tout résoudre par des lois
Modèles !
Que peut-on imaginer ?
Opinions
Le peuple est-il apte à assumer une telle responsabilité ?
Comment exprimer nos choix ?
Comment va-t-on faire ?
Pour le dire en quelques mots

CONCLUSION
Utopies ! Combat perdu d'avance !
Quant au bilan économique ?
À propos de Théodore Monod
Pour le dire en quelques mots

ANNEXES
Gaspillages
Incohérences
Pour terminer et pour le plaisir

Arbre généalogique des trois monothéismes
Table des illustrations

Press Book

Médiathèque de Cholet
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Courriers des lecteurs

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Nicolas Sarkozy
Président de la République

Christine Boutin
Ministre du Logement
et de la Ville

Bruno Retailleau
Sénateur de la Vendée

Martin Hirsch
Haut Commissaire aux
Solidarités actives
Contre la pauvreté

Mgr Jean Michel di Falco
Evêque de Gap
Mgr Roland Minnerath
Archevêque de Dijon


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Presse - Dédicaces

Mon utopie – Albert Jacquard

Une de mes lectrices m'a offert cet ouvrage, me disant qu'elle y avait trouvé un certain nombre de convergences avec le contenu de mon livre.

C'est vrai que j'ai retrouvé beaucoup de choses que j'ai moi-même tenté d'exprimer et, coïncidence amusante, que j'ai intitulées UTOPIES ? Les chemins que j'ai utilisés pour décrire mes utopies, ne sont pas les mêmes que les siens.

Ce qu'il dit à propos du travail me convient bien, même si je n'ai pas osé aller aussi loin que lui dans la description de mes utopies. Je crois en ce qu'il pressent. Il espère cela avant la fin du siècle. Pourquoi pas, même si cela me semble un peu court ? Je ne nous trouve pas assez concernés et conscients que cela doit passer par nous, les citoyens. Mais il est vrai que les choses bougent de plus en plus vite.

Il est vrai aussi que l'urgence et l'ampleur des changements que nous allons devoir opérer devraient nous pousser dans ce sens. Mon appréhension est que si nous ne les faisons pas, il y aura risque très fort d'explosion sociale planétaire se traduisant par des révoltes et des affrontements considérables. Si malheureusement c'était cette voie qui l'emportait, je crains que cela se traduise par une régression, un retour en arrière d'un grand nombre de siècles.

C'est un livre très facile à lire, il m'a beaucoup plu. Je vous le recommande.

Notre existence a-t-elle un sens ?

Dans le développement "Parlons un peu de l'intuition de Teilhard de Chardin", chapitre "Nous les Hommes", j'ai écrit :

Extrait du livre UTOPIES ? page 86

Vous l'avez bien compris, ce que Teilhard nous présente et que j'appelle son "hypothèse" me séduit beaucoup. Je ne juge pas en scientifique ni en théologien, ce que je ne suis pas, mais comme un modeste personnage qui passe sur cette Terre. Je ne présente ni une synthèse, ni une vision raccourcie de son oeuvre. Je décris uniquement ce qui m'a séduit, ce que j'ai cru comprendre, ce que j'ai aimé, dans son message. Peut-être et sans doute, d'autres "mystiques", scientifiques ou non, nous apporteront d'autres hypothèses toutes aussi crédibles. Nous, les « petits de la Terre », en avons besoin pour progresser dans notre "quête".

Quelques-uns de mes lecteurs, m'ont recommandé de lire le livre de Jean Staune,"Notre existence a-t-elle un sens ? ". J'y ai trouvé grand plaisir et grande espérance. Il semble répondre à ce que je dis dans l'extrait ci-dessus. Il fait partie de ces personnes qui ont la capacité, à partir des connaissances nouvelles apportées par tous ceux qui cherchent, d'établir une synthèse donnant une vision nouvelle de la compréhension de l'univers dans lequel nous vivons. Je trouve que la sienne explore encore plus loin et complète ce que Teilhard nous a déjà apporté. Il est vraisemblable que le siècle qui commence nous apportera des réponses étonnantes, à notre quête du sens et du pourquoi de nôtre existence, question déjà posée depuis longtemps, par nos lointains ancêtres les premiers Sapiens.

Au cours de mes recherches sur Internet pour mieux connaître Jean Staune, j'ai découvert ce texte, résumé en quelque sorte de son ouvrage paru aux Presses de la Renaissance. Vous pouvez le consulter à l'adresse suivante : Article sur livre de Jean Staune

Il y a dans son ouvrage beaucoup de choses que je trouve en "résonance" avec ce que j'ai essayé d'exprimer dans UTOPIES ? Mon approche est certes moins scientifique est beaucoup plus modeste que celle de Jean Staune, mais cela me rassure et me conforte dans mes opinions. C'est vrai aussi lorsqu'il parle de systèmes économiques. Dans ce qu'il pressent, il rejoint aussi la pensée du professeur Albert Jacquard exprimée dans son livre "Mon utopie". Je commence à croire que les perspectives d'évolution que j'aimerais voir arriver, ne sont peut-être pas aussi utopiques qu'on pourrait le penser.

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Site de Jean Staune

Élisabeth Robert

Une seule recommandation : allez voir son site pour découvrir ses livres, son talent, son énergie et sa gentillesse.

Blog Élisabeth
Site Élisabeth

Je n'aime pas qu'on essaie de tout résoudre par des lois

Extrait du livre UTOPIES ?, pages 346/347

On croule sous les lois et, dès qu’un problème se pose, on s'empresse d'en pondre une nouvelle et de la voter. Beaucoup sont inapplicables faute de moyens. Les "emplâtres" empilés les uns sur les autres créent un maquis d'autant plus inextricable qu'on ne supprime pas toujours les anciennes. Ainsi, avant d’entreprendre quoi que ce soit, cela conduit à s'entourer d'une armée de juristes pour se prémunir, vérifier que tout est prévu afin d’être inattaquable sur le moindre point, aussi minime soit-il. Cela oblige à s'assurer contre les risques éventuels. Beaucoup se découragent face au coût et à la tracasserie administrative que cela représente. A contrario, cela ne dissuade même pas ceux pour lesquels la loi a été instituée, parce qu'ils l'ignorent, ou qu'ils savent que la probabilité d'être pris est faible. De plus, lorsque le risque encouru est important, ceux qui ont les moyens de s'offrir de bons avocats ont toutes les chances de s'en sortir à bon compte. Finalement, le brave citoyen qui n'est a priori pas concerné par cette mesure va être pénalisé. Les contrôles inopinés vont lui tomber dessus pour rien. Il sera sanctionné pour un écart involontaire et fortuit qui ne crée aucun préjudice et ne lèse personne.

Colette Neuville, fondatrice de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (ADAM), propose de diviser par mille le nombre de textes législatifs : "Rien ne sert d'ajouter aux lois s'il est facile de les détourner sans risquer de sanctions parce qu'on n'a pas prévu les moyens de les appliquer.". En quarante ans le volume des lois a été multiplié par quatre et il a doublé en dix ans créant ainsi une profusion de textes inutiles, quand ils ne sont pas contradictoires. Pour en rire un peu, j’ai découvert qu'en février 2004 les députés ont travaillé sur un projet de loi visant à garantir l'application de la loi.

Une grande remise à plat s'impose. Là comme ailleurs si l'on attend que les parties prenantes le fassent, on risque de patienter bien longtemps. La solution se trouve entre les mains du "peuple souverain". À l’instar de Napoléon Bonaparte, c’est à lui de l'exiger, pour aboutir à un code clair, permettant à chacun de mieux connaître ses droits et devoirs.

Permis à points

Je viens d'adresser ce courrier à ceux qui "organisent" notre vie, en notre nom. J'ai parlé de ce problème dans UTOPIES ?, dans le développement " Je n'aime pas qu'on essaie de tout résoudre par des lois", page 343 et suivantes. J'en propose un extrait dans un autre billet ci-dessus.

C'est un citoyen exaspéré, révolté, qui vous écrit.

Une nouvelle fois, je suis sanctionné pour un excès de vitesse bénin. 60 Km/h au lieu de 50 Km/h, 55 Km/h après marge technique. Titulaire du permis de conduire depuis 50 ans, mon nombre d'infractions, essentiellement pour des problèmes de stationnement, se comptait sur les 2 doigts de la main. Il me semble que ma conduite était raisonnable et prudente.

Aujourd'hui, c'est avec appréhension que je prends le volant, car, bien que m'appliquant encore plus que précédemment à respecter les limitations imposées, je n'ai pas réussi à éviter quelques instants d'inattention, croisant sur la route un radar. 90 € (à condition de régler tout de suite) et 1 point supprimé, c'est vraiment très lourd payé. En un endroit où la circulation est très faible, et facile, il suffit de quelques secondes d'inattention (sur le compteur) pour passer de 50 à 60 Km/h. Qui plus est, la logique des panneaux ne correspond souvent pas à la dangerosité de l'endroit. Par moment, on ne sait même plus à combien est limitée la portion que l'on est en train de franchir. J'avais habitude d'apporter toute mon attention à tout ce qui se passe sur la route. Ce n'est plus possible tant il faut avoir l'oeil sur le compteur de vitesse. Je crains sincèrement d'être maintenant, plus dangereux que par le passé.

Curieusement, les contrôles ont souvent lieu là où l'attention se relâche parce que la zone en question ne présente aucun danger particulier. La tentation est grande de penser qu'il y a à cet endroit grande chance de faire une "pêche" fructueuse, en toute bonne conscience, pour la bonne cause de la sécurité routière, bel alibi derrière lequel il est facile de s'abriter.

Non je ne suis pas un assassin potentiel lorsque je commets ce petit écart. Quelle est cette justice, où l'on se cache, la plupart du temps, pour vous piéger et vous sanctionner sur-le-champ, sans tenir aucun compte du contexte, de circonstance atténuante ? Pourquoi donc n'applique-t-on pas ces mêmes procédures pour les délits beaucoup plus importants dont on parle tous les jours dans les médias ? Dérapage verbal, propos insultants, racistes, homophobes, tentative de déstabilisation d'un concurrent, abus de biens sociaux, détournements de fonds publics, etc., etc. ? Sitôt entendu, sitôt vu : sanction immédiate, pénalité quadruplée si elle n'est pas effectuée sous quarante-cinq jours, au cas où la contestation autorisée ne blanchirait l'accusé. Appliquons cela à tout le monde, y compris nos élites. Peut-être cela pourrait-il les inciter à y réfléchir à deux fois avant de légiférer.

Il y aurait paraît-il aujourd'hui environ 3 millions de conducteurs sans permis, la plupart en raison de la perte de leurs points. Un certain nombre l'a clairement reconnu dans la presse. On ne peut pas travailler aujourd'hui la plupart du temps sans voiture. Cherche-t-on à augmenter le nombre de personnes en grande difficulté, parce que privées de travail ? Attend-t-on une explosion sociale pour prendre conscience de la perversité du système actuel ?

Je ne suis personnellement pas dans ce cas de figure, mais pourtant particulièrement sensibilisé tant je connais autour de moi de personnes concernées injustement par ce risque.

Je ne suis pas contre la politique menée pour diminuer le nombre de morts et d'accidentés sur les routes. Bien au contraire, et je suis heureux des résultats obtenus. Il faut poursuivre cette action, peut-être l'intensifier, mais en la ciblant sur les véritables responsables des hécatombes. Pour conclure, j'ajouterai, que la voix que je donne à ceux auxquels, nous les citoyens, confions le soin de nous représenter, l'est pour se préoccuper des problèmes de sécurité routière avec plus de discernement, mais aussi de beaucoup d'autres dont l'importance est loin d'être moindre.

Je vous prie de croire Monsieur, en l'expression de mes salutations les plus sincères.

Grèves et service minimum

Les Japonais font bien la grève, tout en travaillant, et en le faisant savoir en portant un brassard !

Extrait du livre UTOPIES ?, pages 328/329

On pourrait envisager de :

1. Remplacer la grève par une pétition.

2. Amputer d’un certain montant la rémunération de la journée consacrée à cette action. Il n’est pas juste de retenir la totalité de cette journée parce que les pétitionnaires travaillent. Cependant, pour que leur revendication ait un sens fort et implique leurs auteurs, cette valeur se doit d'être significative.

3. Prélever sur l'entreprise une part du chiffre d’affaires de cette journée ou établir une moyenne calculée selon une règle à définir. On peut imaginer par exemple qu’elle soit proportionnelle au nombre de pétitionnaires. On peut également mettre en place un système similaire pour le service public même s’il n'y a pas de chiffre d'affaires.

4. Utiliser ces sommes pour financer des actions sociales : plan canicule, incitation ou accompagnement au retour à l'emploi, etc. En aucun cas elles ne doivent être redistribuées aux "acteurs et partenaires" du conflit.

5. Négocier. Chaque partie a intérêt à trouver une solution, puisqu'elle est pénalisée de manière identique à celle d'une grève. Si l'on n'aboutit pas, on pétitionne à nouveau, tous les jours s'il le faut.

Les avantages :

1. On ne gêne plus personne. On participe même à la construction d'actions sociales au lieu de détruire.

2. On diminue considérablement les risques de violence.

3. On cerne mieux les demandes de chacun. On évalue mieux ceux qui sont représentatifs ou non de l'ensemble des personnes concernées par la revendication.

4. Il est beaucoup plus difficile d'empêcher de travailler ceux qui ne sont pas favorables à la grève.

Les inconvénients

1. Une minorité ne peut plus bloquer le pays.

2. On connaît le rapport des forces en présence, le vrai préjudice pour l'entreprise. On ne peut plus "bluffer", on doit parler vrai.

3. On négocie sur du concret, on ne joue plus les "matamores" d'un côté ou de l'autre.

Il est vrai que ce projet est simple, transparent et relève du bon sens. Néanmoins, cela doit faire peur à tout le monde : gouvernants, patronat, syndicats !

Croissance et pénurie de main-d'œuvre

Jacques Attali remet le rapport sur la croissance de la commission qu'il préside au Président Nicolas Sarkozy. Parmi les mesures qu'il préconise pour faire face au manque de main-d'oeuvre dans certains secteurs comme le bâtiment, la restauration, l'informatique, on relève une proposition pour faciliter l'immigration (" immigration choisie" ?).

Les polémiques n'ont pas tardé. J'entends sur les ondes nombre de propos, dont ceux-ci :

 Il s'agirait d'une immigration, limitée à trois ans, pour célibataires, avec retour au pays en fin de course.
 On ne trouve pas la main-d'oeuvre nécessaire en France, parce que les gens ne sont pas motivés, à commencer par les chômeurs.
 Vu le niveau de salaire proposé, les indemnisations ASSEDIC, le montant du SMIC, on ne peut pas trouver preneur.
 Il s'agit dans la plupart des cas (bâtiment, restauration par exemple) de métiers durs, mal payés.
 Dans la charpente, on peut faire appel à du personnel polonais qualifié à l'aide de contrats d'intérim, de trois mois, et un coût, bien moindre, que celui des salaires des charges français.
 Etc.

Une fois de plus on propose, pour répondre à un vrai problème, de mauvaises solutions. En effet, qui pourrait croire que ces contrats seront limités à trois ans, sachant que la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée va devenir de plus en plus grande dans les années à venir ? Peut-on penser sérieusement, que ces travailleurs, célibataires, n'auront aucune envie, de faire venir leur famille, d'en construire une, de rester ? Que se passera-t-il avec les générations suivantes, nées en France, ne prépare-t-on pas les futurs problèmes d'intégration, pour lesquels on ne trouve pas de solution aujourd'hui ?

J'ai entendu des chefs d'entreprise, dire que les vraies solutions à cette pénurie de main-d'oeuvre passent par la remise en cause tous les blocages qui existent dans notre système socio-économique.

C'est bien mon point de vue également, et va dans le sens des propositions (pistes de réflexion) que j'ai proposées dans UTOPIES ?

Par exemple :

 Il faut réfléchir sur la notion de travail, la façon de rémunérer, la façon de partager.
 Il faut revoir notre système de protection sociale. Construire un bouclier social, véritablement efficace contre la précarité.
 Il faut abolir la notion de chômage.
 Il faut permettre aux entreprises de s'adapter à l'évolution de leur marché, plus grande souplesse, plus grande flexibilité.
 Etc.

Tous ces points sont développés dans UTOPIES ? Ces idées ne sont pas utopiques dans leur faisabilité technique et pratique, par contre, elles le sont parce que cela nécessite un changement de comportement (un peu similaire à celui qui est en train de se construire avec la conduite automobile, ou vis-à-vis des problèmes d'environnement). Cela demande du temps, une volonté, qui nécessite notre adhésion, à nous les citoyens, pour que nous puissions l'exiger de nos dirigeants, qui dans le contexte actuel, sont dans l'impossibilité de faire.

Faut-il attendre que des catastrophes arrivent, pour en prendre conscience, trop tard ? Ce qui est sûr, c'est que si nous n'avons pas la volonté de nous y attaquer, dans trente ans, dans cinquante ans, nous continuerons à nous plaindre des mêmes problèmes, si par chance ces catastrophes ne se sont pas encore produites.

Faire les réformes nécessaires

Les résultats du premier tour des législatives laissaient présager une majorité plus que confortable pour l'UMP. Le gouvernement la souhaitait pour pouvoir réaliser le programme proposé lors de la campagne présidentielle, programme accepté par une majorité de Français.

Résultat, tous les partis d'opposition ont pressé les électeurs en leur demandant de retourner la situation à leur avantage au deuxième tour. Le pays a besoin d'une opposition forte pour que la majorité en place ne puisse pas imposer ses projets (néfastes disent-ils), mais pourtant ceux pour lesquels les électeurs majoritaires de la présidentielle ont manifesté leur accord. Certains vont même jusqu'à dire, que si le parlement n'a pas les moyens de s'y opposer, il faudra le faire dans la rue.

Belle démocratie ! En réalité ce n'est que l'éternel jeu politique qui continue de plus belle. À partir du moment où le gouvernement propose des réformes, des projets, des actions, il faut systématiquement être contre. À ce petit jeu, il est totalement impossible de construire quelle que réforme que ce soit sans la dénaturer en apportant une kyrielle d'amendements, dont le seul but est d'apaiser les hordes vociférantes, professionnelles du systématiquement contre.

J'ai donné mon point de vue à ce sujet dans le chapitre "Politique" d'UTOPIES ? et j'ai proposé quelques pistes pour sortir de cet imbroglio. Utopiques peut-on les trouver aujourd'hui, mais qui pourront vraisemblablement s'imposer un jour au peuple, tant les hommes politiques mettent de l'énergie et de la constance pour le décevoir.

Motu proprio, Dominus Iesus, je suis attristé

Benoît XVI, le pape, a récemment publié le "Motu proprio" permettant la libéralisation de la célébration de la messe selon le rite antérieur à la réforme liturgique de Vatican II. Chose pas forcément dramatique à mon sens, je ne vois pas pourquoi on empêcherait la célébration de messes en latin, certaines d'entre elles sont d'ailleurs très belles. Ce qui me choque, par contre, c'est la polémique qui s'empare des uns et des autres, quand il ne s'agit pas d'empoignades. Je range les partisans, comme les opposants, dans le même sac. Quelle stupidité que de se disputer, pour si peu (je rejoins Coluche, dans l'un de ses sketchs, sur ce propos) ! Je crains que L'Esprit ne leur soit pas tombé dessus :

"À Jérusalem vivaient des Juifs, hommes pieux venus de tous les pays du monde. Quand ce bruit se fit entendre, ils s'assemblèrent en foule. Ils étaient tous profondément surpris, car chacun d'eux entendait, les croyants parler dans sa propre langue. Ils étaient remplis d'étonnement et d'admiration, et disaient : "Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il alors que chacun de nous les entende parler dans sa langue maternelle ?"
Actes 2, 5-8

Ce qui m'attriste le plus, c'est le texte, issu de la Congrégation pour la doctrine de la foi, intitulé "Réponses à des questions concernant certains aspects de la doctrine de l'Église". C'est la réaffirmation du document "Dominus Iesus" publié en 2000. En gros : l'Église, telle que l'a voulue le Christ ne subsiste que dans l'Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre, à l'exclusion de toutes les autres. Les Églises orthodoxes et protestantes, non dépourvues de signification et de valeur, sont victimes de déficiences. L'unique voie du salut se trouve dans l'Église catholique. Cette dernière est la seule et unique héritière de l'Église du Christ. Les autres Églises présentent bien de nombreux éléments de sanctification, mais aussi des manques quant à leur conception de l'Église. Les Églises orientales tout particulièrement ne reconnaissent pas la primauté du pape.

"Bonjour les dégâts", comme on dit maintenant. Quand on se targue de travailler pour la réunification des chrétiens, je ne suis pas persuadé du tout que l'on tienne là la bonne méthode. C'est la méthode "Pénélope" ! Mais quand donc, ces prélats, ces grands du monde, qui ont mission de nous montrer le chemin, de nous guider, comprendront-ils donc que le contenu de l'Évangile s'adresse aussi à eux ?

Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande
Mathieu 5, 23-24

Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.
Mathieu 23, 5-12

À propos des rémunérations

Bernard Van Craeynest, président du syndicat CFE-CGC fait une proposition détonante, la création d'un SMIC-cadres. Il s'explique dans Challenges nº 60 du 14 décembre 2006. Il part du constat que Le SMIC est la référence sur laquelle tous les salaires sont indexés. De ce fait, les rémunérations sont automatiquement tirées vers le bas et les cadres sont les premiers en pâtir. Il est indispensable, dit-il, de remotiver, de redonner confiance à ceux qui par leur travail créent la richesse du pays.

Sans rentrer dans le détail de la mesure qu'il propose, il me vient les commentaires suivants :

Une fois de plus, il s'agit d'une proposition concernant une catégorie socioprofessionnelle, faite par un de ses représentants, qui ne voit les choses que par le bout de sa lorgnette. Toutes les autres catégories socioprofessionnelles émettent des points de vue tout à fait similaires concernant leur propre cas de figure. Donner raison à l'un ou l'autre ne peut avoir d'autres conséquences que de favoriser la surenchère des revendications. En réalité, cette préoccupation est d'une manière plus générale celle de "la juste rémunération du travail". Tout le monde est concerné !

C'est vrai qu'il existe un vrai problème en ce domaine, pour preuve les revendications qui fusent de partout, de manière permanente, sans que des réponses satisfaisantes soient apportées, puisqu'elles n'ont pas pour effet de faire cesser les revendications. C'est une réflexion de fond qu'il faut mener, avec une vue d'ensemble, englobant le problème du chômage et celui des retraites.

Des idées sont proposées dans UTOPIES ? Représentent-t-elles des pistes intéressantes ? Aux lecteurs d'en juger.

À propos du pacte écologique de Nicolas Hulot

Nicolas Hulot a annoncé qu'il ne se présentait pas à l'élection présidentielle. Interviewé à ce propos il y a expliqué le pourquoi de sa décision. Il a aussi indiqué combien grande serait sa vigilance. Il parle du discrédit des hommes politiques, de la politique, tout en précisant (à juste titre, je le pense aussi) que faire de la politique et chose plus complexe qu'on ne l'imagine. Il dit que tous les candidats qui ont déclaré signer le pacte écologique vont venir formaliser cette démarche le 31 janvier, tous le même jour, mais bien entendu pas ensemble, ce qu'il déplore. Il ajoute que cela en dit lourd sur l'inertie culturelle et les moeurs politiques et qui plombent la société française.

Cela rejoint tout à fait le constat d'UTOPIES ? C'est en raison de ce type de comportement que la société est bloquée et n'accepte pas les réformes nécessaires. Il faudrait nous unir et non pas nous diviser. Faudra-t-il suivre la piste proposée dans UTOPIES ? pour enfin en sortir ?

Il rappelle l'importance de l'enjeu climatique ou écologique : rien ne résistera à la combinaison de la pauvreté, de l'effondrement des ressources naturelles et des conséquences très lourdes, en particulier sur le plan géopolitique, des changements climatiques. Cette perspective est décrite dans UTOPIES ? Pas spécialement à propos des changements climatiques, mais d'une manière plus générale en raison d'un certain nombre de facteurs "explosifs" imminents, dont il est vital de prendre conscience au plus vite. Comme le dit Nicolas Hulot y est encore temps d'essayer de les prévenir, ce serait dramatique d'avoir à y faire face tout en les subissant.

Tony Blair va se convertir à la religion catholique ?

C'est une rumeur qui circule dans la presse britannique. Il est anglican pratiquant. Son épouse, Cherry et ses enfants sont de confession catholique. La polémique s'est emparée de l'affaire. Aucun premier ministre britannique n'a jamais été catholique. De son côté, l'Église catholique (il vient de rencontrer le pape Benoît XVI) n'est pas en reste, compte tenu de son implication politique sur les sujets épineux comme l'avortement, ou les homosexuels.

Quelle tristesse que tout cela. Anglican, protestant, catholique, orthodoxe, peu importe. La seule chose qui a de l'importance en ce domaine, à mon point de vue, c'est être chrétien. Quand donc le comprendra-t-on, à commencer chez nos prélats, de toutes confessions ?

Quand au fait de savoir s'il est opportun de l'accepter parmi les catholiques, en raison de ses prises de position politiques, c'est à en pleurer. Je me demande ce que l'on attend pour excommunier tous les hommes politiques du monde (et même les autres) qui prennent des positions "contestables" sur tous les sujets épineux, vu de la fenêtre de l'Église.

Conférence sur les revenus et l'emploi

Il y a quelque temps, Laurence Parisot, présidente du Medef, a participé à la conférence sur les revenus et l'emploi, avec le premier ministre et les organisations syndicales. Interrogée sur RTL, elle déclarait en gros les choses suivantes :

Pour trouver de bonnes solutions, il faut commencer par faire un diagnostic partagé le plus largement possible.

Tous les partenaires sont d'accord sur le constat. C'est sur les causes que les divergences de vues sont assez grandes. Depuis des dizaines d'années, on attend, avec impatience, des réponses concrètes par rapport au constat. En raison de cette impatience, on ne traite pas les problèmes de fond, on ne perçoit pas les réformes fondamentales de structures qui, elles seules, peuvent apporter des réponses satisfaisantes.

Les gens disent que l'on vivait beaucoup mieux dans les années 60/70. Les réponses concrètes étaient alors faciles, dit-elle, car à cette époque la France avait une croissance très forte, supérieure à celle des États-Unis. Cela permettait effectivement d'améliorer le niveau de vie. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, poursuit-elle. Remettre en cause le partage des richesses n'est pas la bonne piste, explique-t-elle. Les vraies solutions passent par l'augmentation de la richesse globale, ce qu'on ne peut faire que si l'on augmente la croissance, chose réalisable grâce à plus de compétitivité pour les entreprises. Particulièrement difficile actuellement, en raison du fardeau qui leur est imposé par la pression fiscale qui n'existe nulle part ailleurs à un tel niveau.

Je suis assez d'accord sur ce qu'elle dit à propos de la pression fiscale. J'adhère également au fait que pour apporter de bonnes solutions il faut agir sur les causes et prendre le temps de faire une construction d'ensemble et de fond, et non pas une addition de "mesurettes".

Pourtant, je ne suis pas d'accord avec ce qu'elle déclare par ailleurs, et cela, je l'ai longuement exposé, dans UTOPIES ? Mon point de vue est le suivant :

Certes, la croissance peut être un bon moteur pour améliorer les choses. Tant mieux si elle est là, mais il me paraît dangereux de ne compter que sur elle. Il n'est pas sûr que nous soyons capables, aujourd'hui de la construire de façon saine et durable. Doper la consommation me semble être une fuite en avant malsaine et qui ne profiterait pas forcément à nous. Beaucoup de choses sont à reconstruire préalablement, comme la "juste pression fiscale", la motivation qui n'est plus là. De plus, il faut cesser de penser que la croissance dans un monde fini est illimitée. Des acteurs puissants sont en train de prendre leur part (la Chine, l'Inde, le Brésil, ...). Les ressources s'épuisent. La croissance démographique n'est plus la seule hypothèse crédible.

C'est sûr qu'il faut des réformes importantes, des réformes de fond. Dans le contexte actuel, il est impossible de les réaliser. Pour cela, il faudrait l'adhésion des personnes concernées, c'est-à-dire la population dans son ensemble. Les leaders politiques, économiques, les partenaires sociaux, se déchirent entre eux, tant ils sont préoccupés par leurs idéologies et le souci de gagner par rapport aux autres. Leur comportement, leurs attaques systématiques des "adversaires" exacerbent les clivages de la société. Ils ont perdu leur crédibilité et les populations concernées ne savent plus discerner où se trouve la vérité, quelles sont les bonnes solutions. Conséquence, chacun préfère s'arc-bouter sur sa situation, par peur de se retrouver "grand perdant". Sa position sur le "partage de la richesse" est un bon exemple. En effet si l'on ne regarde que l'aspect monétaire des choses, il est certain que prendre à quelques "trop riches" pour partager avec les plus défavorisés, ne résoudrait rien. En revanche si l'on veut créer l'adhésion, il faut des leaders capables d'entraîner les populations, pratiquement toutes concernées. Il est clair que, en ce domaine, l'indécence de certains sape toutes les tentatives sérieuses.

UTOPIES ? n'a pas la prétention d'apporter de solution miracle, seulement d'exposer d'autres pistes. Aux lecteurs d'en apprécier la pertinence.

Discours de François Bayrou au Conseil national de l'UDF – 12 novembre 2006

Dans ce discours, j'ai choisi de retenir quelques points, que je résume ci-dessous :

Il dit que nous sommes mal dirigés. Il désigne "le Parti Socialiste de François Mitterrand et de ses successeurs et l'UMP, parti de Jacques Chirac et de ses héritiers devenus ses ennemis". Ils nous gouvernent depuis 25 ans.

Il ajoute qu'on est dans un système de bipolarisation avec des gouvernements minoritaires. Les extrêmes et d'autres tendances n'y étant pas associés, le gouvernement se retrouve avec le soutien de 20 % d'électeurs, eux-mêmes par forcément satisfaits des décisions prises, conséquence des pressions de toutes sortes. Dans ces conditions, il est tout à fait impossible d'entreprendre les vraies réformes dont nous avons besoin.

Ce point de vue rejoint tout à fait celui développé dans UTOPIES ? Par contre, les idées pour en sortir, proposées dans UTOPIES ? diffèrent assez sensiblement de celles qu'il développe. Je vous invite à en prendre connaissance

Sont-elles utopiques, ou une réalité en puissance ? À vous de juger !

L'Abbé Pierre nous a quitté - Coup de colère

Tristesse est un mot qui revient souvent dans les témoignages qui s'expriment si nombreux. Tristesse, pour moi aussi, mais en raison des paroles prononcées par monseigneur Dubost, évêque d'Évry, sur RTL. À la question qui lui était posée : l'abbé Pierre sera-t-il béatifié, canonisé, très vite ? Il a répondu : certainement pas, en tout cas pas rapidement, c'est un homme qui a rencontré un certain nombre de difficultés dans sa vie. Je n'ai pas retenu les mots exacts, mais ce qu'il a voulu dire m'a semblé très clair. L'abbé Pierre agaçait la hiérarchie catholique. Il n'est certainement pas le premier (Teilhard de Chardin, qui commence à être reconnu, en est un bon exemple), ni le dernier. Jésus, lui-même, à son époque a beaucoup dérangé la hiérarchie religieuse en place, ses hauts dignitaires. Il s'est retrouvé cloué sur le bois de la croix pour cette raison.

Au fait, qu'est-ce qu'un saint ? La définition du dictionnaire n'est pas la même que celle de l'Église, qui décide selon ses propres critères. Il y aurait beaucoup à dire sur ceux auxquels elle a fait cet honneur, dont un certain nombre ne le méritaient pas, où qui tout simplement n'ont pas existé. En réalité, c'est Dieu qui décide qui fera partie de l'immense cortège de tous les saints, petits ou grands (mais pour Dieu, y a-t-il des petits et grands ?). Heureusement, avec son bon sens, le peuple, catholique, chrétien, ou non, a perçu la dimension de cet homme. Certes, il n'est pas le seul à le mériter, bien d'autres l'ont égalé ou l'égalent, même s'ils n'ont pas la même couverture médiatique. Et si le peuple n'a pas pouvoir pour béatifier ou canoniser, il sait au moins reconnaître les prophètes. C'en était un.

Monseigneur Dubost aurait été bien inspiré de tourner 7 fois sa langue dans sa bouche, avant de s'exprimer sur ce sujet. Il n'est sans doute pas conscient de l'impact négatif que de tels propos peuvent avoir sur l'immense foule des hommes qui l'ont entendu et qui ne comprendront pas, une fois de plus la position de l'Église, qu'il représente. Il pourra s'étonner du décalage entre le nombre de personnes qui déclare croire en Dieu et celui de ceux qui se reconnaissent dans l'Église d'aujourd'hui.

Les handicapés manifestent

En décembre 2006, les handicapés avec une dizaine d'associations ont manifesté. Ils réclamaient un "revenu d'existence" décent. Le ministre délégué Philippe Bas a annoncé la mise en place, à partir de 2007 d'un « complément de ressources » qui portera le minimum invalidité à 80 % du SMIC. C'est positif, mais encore bien insuffisant.

Cette demande justifiée des associations me fait penser à la proposition de Christine Boutin, évoquée ici précédemment, qu'elle appelle le "dividende universel".

Dans UTOPIES ? une proposition similaire, qui va un peu plus loin, appelée "Bouclier social" est développée dans le chapitre économie. Elle n'est peut-être pas aussi utopique qu'on pourrait le penser, et vraisemblablement une réalité en puissance. Malheureusement, le contexte politique rend la mise en oeuvre d'une évolution de cette nature pratiquement impossible. En effet, l'attribution d'une telle ressource ne peut se faire dans le contexte actuel qu'en puisant sur les budgets prévus pour d'autres choses, ou en augmentant les prélèvements sociaux ou la ponction fiscale. Ce qui aura pour effet de déclencher toutes les oppositions possibles de ceux ou celles qui seraient touchés, tout comme celles des partis politiques de l'opposition. Pour mettre en oeuvre de telles évolutions dans notre société, il n'y a pas d'autres voies que la remise en cause de quelques règles du jeu. UTOPIES ? propose des pistes de réflexion pour cela.

Réchauffement climatique : un rapport qui inquiète

Sir Nicholas Stern, économiste britannique a réalisé un rapport à la demande du gouvernement anglais. Il fait la une des quotidiens en raison des catastrophes annoncées, conséquence du réchauffement climatique :

Coût estimé à 5.500 milliards d'euros, c'est-à-dire plus que le coût cumulé des deux dernières guerres mondiales. C'est donc une récession mondiale très grave, programmée.

200 millions de personnes déplacées deviendraient des réfugiées en raison des sécheresses et des inondations attendues.

Disparition de 40 % des espèces vivantes.

Il est déjà trop tard pour empêcher cette catastrophe, la seule espérance est de pouvoir en atténuer les conséquences, mais il faut réagir très vite.

Hélas d'autres raisons évoquées dans UTOPIES ? militent tout aussi fortement en faveur d'une prise de conscience urgente sur la nécessité qui s'impose de manière inéluctable de changer nos comportements de façon très significative. Nous devons tous agir pour que cette utopie devienne réalité.

L'abbé Pierre nous a quitté

Tristesse est un mot qui revient souvent dans les témoignages très nombreux retransmis par les médias. Il y a beaucoup d'hommages également. Personnellement, je ne suis pas triste, car je sais qu'il attendait ce moment sans inquiétude, avec beaucoup d'espérance. Il peut enfin se reposer et je suis convaincu qu'il a été bien accueilli, là où il se trouve maintenant.

C'était un homme remarquable, un exemple, entend-on de partout. C'était depuis longtemps et de façon permanente l'un des personnages les plus aimés des Français et de beaucoup d'autres. J'ai pour ma part envie de dire à son propos les choses suivantes :

Il était d'une santé fragile et pourtant doté d'une énergie considérable, qui lui a permis non seulement d'entraîner un très grand nombre de personnes derrière lui, mais aussi de réussir, avec elles, des choses très concrètes.

Il était sujet au doute, tout en ayant une foi très grande, qu'il entretenait par sa relation de prière et de méditation personnelle avec Dieu. Une foi grande comme "un grain de moutarde". Mathieu nous rapporte que Jésus disait : « Croyez-en ma parole n'ayez qu'un grain de moutarde de confiance. Cela vous suffira pour dire à cette montagne :'' va là-bas'' et elle obéira. Rien ne vous sera impossible. » C'est sans doute à cause de cela que tant de personnes se laissaient entraîner par lui et puisaient à son contact, l'énergie qui les faisait s'engager à sa suite.

Tout le monde le cite en exemple, rêve de l'imiter. C'est dur, au-dessus de nos forces. Mais peut-être pour être un peu plus fort, lui ressembler un peu, devrions-nous, nous aussi, prendre le temps de réfléchir à notre relation à Dieu et peut-être découvrir que nous pouvons nous aussi lui demander de démultiplier notre énergie. Pourquoi ne nous exaucerait-il pas aussi, voyant notre foi grandir. Je livre cette méditation à votre réflexion. De tous les exemples qu'il nous a donnés, n'oublions pas celui-ci.

Christine Boutin

Elle a été interviewée sur les ondes à l'occasion de la sortie de son livre "Je ne suis pas celle que vous croyez", éditions First. Elle est députée UMP des Yvelines et candidate à l'élection présidentielle de 2007.

La discussion a porté sur 2 propositions fortes, novatrices et qualifiées de surprenantes par le journaliste qui la recevait :

1 – Le dividende universel. Je cite Christine Boutin ; "Toute personne participe à la richesse collective. Elle hérite du savoir-faire des générations précédentes. Le dividende universel assure à tous de ne jamais tomber dans l'extrême précarité."

2 – Un droit au logement opposable. En gros : tout le monde a droit à un logement en France et s'il ne l'a pas, il peut porter plainte devant la justice ; elle n'a pas de logement, l'État est en faute.

Elle ajoute un peu plus tard, en réponse au journaliste qui la questionne : "... oui il y a des fainéants ou des personnes fragiles, ce sont des hommes et des femmes ... on ne peut pas les passer à la mitraillette ... il faut faire avec ... "

Je vais lire son livre. Bravo !

Des idées voisines sont développées dans UTOPIES ? chapitre Économie – Niveau 1 : "Intégration", page 241 – Je ne suis donc pas le seul à croire que les utopies sont des réalités en puissance.

François Bayrou

François Bayrou, a publié un livre intitulé : Au nom du Tiers État, édité par Hachette.

Il aurait écrit dans les premières pages : « c'est un peuple qu'ils croient sans importance ». Le « ils » seraient les « puissants aux habitudes méprisantes ».

Interviewé sur RTL il déclarait : « c'est exactement ça qui crée le drame et la crise dans laquelle nous sommes en France ».

Il poursuivait, quelques instants plus tard, « aujourd'hui, je pense qu'il faut un changement des règles du jeu ».

Il concluait : « Moi, je veux refonder le modèle républicain français. Je suis un re-fondateur de ce qu'il faut pour la France, c'est-à-dire une démocratie saine, d'aplomb, droite, honnête dans laquelle on trouve des comportements de gens qui se respectent et qui se font respecter par les Français. Et ceci est une urgence républicaine. »

« Il suffit de changer quelques règles du jeu » est une expression utilisée pour présenter l'ouvrage UTOPIES ?

Dans le chapitre politique de UTOPIES ? la situation dans laquelle nous nous trouvons en France est analysée. Il semble effectivement qu'un changement important dans les comportements et la façon de conduire la politique est une urgence républicaine. Des propositions pour "changer les règles du jeu" sont exposées dans ce chapitre.

Sont-elles utopiques, ou une réalité en puissance ? À vous de juger !

Semaine de prières pour l'unité des chrétiens

L'Église catholique, mais peut-être aussi les autres, a invité ses fidèles à prier pour l'unité des chrétiens pendant la semaine du 18 au 25 janvier 2007. Louable intention, tant ces différences, pour ne pas dire ces disputes, me paraissent désastreuses pour répondre à la mission que Jésus a confiée à ses disciples, avant de les quitter : allez faire des disciples, partout dans le monde.

Quel formidable message de paix et d'enthousiasme serait donné au monde si les chrétiens séparés décidaient de s'entendre, très vite, sur l'essentiel.

Ce ne devrait pourtant pas être trop difficile ! Cette question est évoquée dans UTOPIES ?, avec quelques suggestions.

35 heures

Lors de la dernière campagne de l'élection présidentielle, la décision du Conseil d'État d'imposer les 35 heures dans les hôtels et restaurants a suscité nombre de réactions.

Dans la presse on a pu lire qu'on se trouvait devant une usine à gaz juridique dont les employés ne sortiront vraisemblablement pas gagnants.

Thierry Breton, ministre de l'Économie, s'est dit "atterré" par les propositions des prétendants socialistes à la candidature, sur les 35 heures ou sur les retraites.

Laurence Parisot, présidente du Medef, déclarait de son côté, sur les ondes, que les 35 heures ont été une catastrophe pour les entreprises, une catastrophe plus générale pour notre pays. Elle soulignait également que les entreprises sont entravées pour être compétitives par rapport à celles des autres pays. Un fardeau pèse sur elles, fardeau fiscal, social, réglementaire. La question qu'elle pose aux candidats à la présidentielle, quels qu'ils soient, est : comment allège-t-on ce fardeau ?

UTOPIES ? dans le chapitre Économie, évoque le problème du partage du travail. Une véritable réflexion de fond s'impose, qui s'adresse à tous les Français, car ils sont tous concernés. Une évolution notable ne paraît possible que si chaque partie accepte de prendre ses responsabilités, dans le respect mutuel des aspirations légitimes et des contraintes véritables. Des propositions sont exposées dans UTOPIES ?

Sont-elles utopiques, ou une réalité en puissance ? À vous de juger !

Démocratie participative

Pendant la campagne présidentielle, Ségolène Royal parlait de démocratie participative : "surveillance populaire", "jurys de citoyens" ... Je croyais que nos élus avaient déjà cette mission de représenter nos intérêts ! On parle de populisme.

Arnaud Montebourg a précisé de son côté que la question de la place du citoyen, dans le système politique, est aujourd'hui posée. Sans pourtant en dire plus.

Il est vrai que dans le contexte actuel on sent bien que les citoyens souhaitent être entendus, peser dans les décisions. Ils l'expriment malheureusement de manière antidémocratique, dans la rue, par des grèves qui pénalisent tout le monde, sans pour cela obtenir les résultats qu'ils escomptent.

La place du citoyen dans la société d'aujourd'hui, dans le système politique, s'avère effectivement être une préoccupation d'une grande acuité. Comment y répondre ? UTOPIES ? s'interroge à ce sujet dans le chapitre politique. Des idées sont avancées dans ce sens.

Sont-elles utopiques, ou une réalité en puissance ? À vous de juger !

Messe en latin

La réforme de la liturgie souhaitée par Benoît XVI est en route. La messe en latin est réhabilitée. C'est un signe, parmi d'autres, destiné à faciliter la réconciliation avec les traditionalistes.

Les réactions ne se font pas attendre : étonnement, trouble, réserves, pour ne pas dire plus. Sur quoi cela va-t-il déboucher, de nouvelles ruptures, de nouvelles violences ?

Célébrer en français, en brésilien, en latin ou toute autre langue, pourquoi pas ? La diversité est une richesse, à condition qu'elle n'occulte pas l'essentiel. Les chrétiens sont séparés, divisés depuis de nombreux siècles. Les efforts pour se rapprocher sont compliqués, difficiles et traînent en longueur. N'y a-t-il pas là matière à nouvelles divisions ?

UTOPIES ? s'interroge sur ce sujet et sur l'image désastreuse vis-à-vis de ceux qui cherchent leur chemin spirituel, mais désertent les églises, se tournent vers le bouddhisme, construisent leur religion personnelle, ou se réfugient dans l'agnosticisme. Revenir à l'essentiel, vite et fortement : UTOPIES ? pose la question !

C'est gratuit !

Sharewares, freewares, gratuiciels, logiciels libres, musique gratuite, médecins sans frontières, bénévolat, associations, ..... La liste est longue et je ne saurais la compléter. Dans ce monde d'aujourd'hui où tout se monnaye, où la course au profit maximum est la règle, où le prix le plus bas est le critère principal dans la décision d'achat, je suis vraiment surpris que cela existe. Je ne comprends pas que ce soit possible. Pourquoi des individus travaillent, construisent, donnent du temps sans attendre de retour financier pour eux-mêmes ? Certes dans un certain nombre de cas il y a une raison sous-jacente : faire de la publicité, attirer pour proposer d'autres produits, payants ceux-là. Mais tout de même, nombreux, bien nombreux sont ceux qui le font par passion, de manière désintéressée, par humanité, pour trouver un sens à leur vie. Souvent ils déclarent avec grande modestie que la joie qu'ils reçoivent en contrepartie justifie la peine qu'ils ont prise. Ils me semblent être les prophètes, les pionniers, qui annoncent ou préparent un monde meilleur, dans lequel le partage l'emporterait sur l'égoïsme.

N'y aurait-il pas là une piste qui pourrait servir de fil directeur dans UTOPIES ? pour proposer des idées d'organisation plus juste du système économique ?

S'agit-il d'une utopie, ou d'une réalité en puissance ? À vous de juger !