Juste 2 ou 3 lignes pour lui rendre hommage. Nous sommes des millions à le faire, tant elle méritait notre respect. Je me demande d'ailleurs s'il en est qui ne la respectent pas ? Peut-être, hélas pour eux !
Un petit clin d'œil, j'ai entendu qu'elle disait que pour que le monde devienne plus juste, cela passerait par les jeunes. Je crois qu'elle avait raison. Alors les jeunes, la balle est chez vous.
Benoît XVI, le pape, a récemment publié le "Motu proprio" permettant la libéralisation de la célébration de la messe selon le rite antérieur à la réforme liturgique de Vatican II. Chose pas forcément dramatique à mon sens, je ne vois pas pourquoi on empêcherait la célébration de messes en latin, certaines d'entre elles sont d'ailleurs très belles. Ce qui me choque, par contre, c'est la polémique qui s'empare des uns et des autres, quand il ne s'agit pas d'empoignades. Je range les partisans, comme les opposants, dans le même sac. Quelle stupidité que de se disputer, pour si peu (je rejoins Coluche, dans l'un de ses sketchs, sur ce propos) ! Je crains que L'Esprit ne leur soit pas tombé dessus :
"À Jérusalem vivaient des Juifs, hommes pieux venus de tous les pays du monde. Quand ce bruit se fit entendre, ils s'assemblèrent en foule. Ils étaient tous profondément surpris, car chacun d'eux entendait, les croyants parler dans sa propre langue. Ils étaient remplis d'étonnement et d'admiration, et disaient : "Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il alors que chacun de nous les entende parler dans sa langue maternelle ?"
Actes 2, 5-8
Ce qui m'attriste le plus, c'est le texte, issu de la Congrégation pour la doctrine de la foi, intitulé "Réponses à des questions concernant certains aspects de la doctrine de l'Église". C'est la réaffirmation du document "Dominus Iesus" publié en 2000. En gros : l'Église, telle que l'a voulue le Christ ne subsiste que dans l'Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre, à l'exclusion de toutes les autres. Les Églises orthodoxes et protestantes, non dépourvues de signification et de valeur, sont victimes de déficiences. L'unique voie du salut se trouve dans l'Église catholique. Cette dernière est la seule et unique héritière de l'Église du Christ. Les autres Églises présentent bien de nombreux éléments de sanctification, mais aussi des manques quant à leur conception de l'Église. Les Églises orientales tout particulièrement ne reconnaissent pas la primauté du pape.
"Bonjour les dégâts", comme on dit maintenant. Quand on se targue de travailler pour la réunification des chrétiens, je ne suis pas persuadé du tout que l'on tienne là la bonne méthode. C'est la méthode "Pénélope" ! Mais quand donc, ces prélats, ces grands du monde, qui ont mission de nous montrer le chemin, de nous guider, comprendront-ils donc que le contenu de l'Évangile s'adresse aussi à eux ?
Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande
Mathieu 5, 23-24
Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.
Mathieu 23, 5-12
C'est une rumeur qui circule dans la presse britannique. Il est anglican pratiquant. Son épouse, Cherry et ses enfants sont de confession catholique. La polémique s'est emparée de l'affaire. Aucun premier ministre britannique n'a jamais été catholique. De son côté, l'Église catholique (il vient de rencontrer le pape Benoît XVI) n'est pas en reste, compte tenu de son implication politique sur les sujets épineux comme l'avortement, ou les homosexuels.
Quelle tristesse que tout cela. Anglican, protestant, catholique, orthodoxe, peu importe. La seule chose qui a de l'importance en ce domaine, à mon point de vue, c'est être chrétien. Quand donc le comprendra-t-on, à commencer chez nos prélats, de toutes confessions ?
Quand au fait de savoir s'il est opportun de l'accepter parmi les catholiques, en raison de ses prises de position politiques, c'est à en pleurer. Je me demande ce que l'on attend pour excommunier tous les hommes politiques du monde (et même les autres) qui prennent des positions "contestables" sur tous les sujets épineux, vu de la fenêtre de l'Église.
Tristesse est un mot qui revient souvent dans les témoignages qui s'expriment si nombreux. Tristesse, pour moi aussi, mais en raison des paroles prononcées par monseigneur Dubost, évêque d'Évry, sur RTL. À la question qui lui était posée : l'abbé Pierre sera-t-il béatifié, canonisé, très vite ? Il a répondu : certainement pas, en tout cas pas rapidement, c'est un homme qui a rencontré un certain nombre de difficultés dans sa vie. Je n'ai pas retenu les mots exacts, mais ce qu'il a voulu dire m'a semblé très clair. L'abbé Pierre agaçait la hiérarchie catholique. Il n'est certainement pas le premier (Teilhard de Chardin, qui commence à être reconnu, en est un bon exemple), ni le dernier. Jésus, lui-même, à son époque a beaucoup dérangé la hiérarchie religieuse en place, ses hauts dignitaires. Il s'est retrouvé cloué sur le bois de la croix pour cette raison.
Au fait, qu'est-ce qu'un saint ? La définition du dictionnaire n'est pas la même que celle de l'Église, qui décide selon ses propres critères. Il y aurait beaucoup à dire sur ceux auxquels elle a fait cet honneur, dont un certain nombre ne le méritaient pas, où qui tout simplement n'ont pas existé. En réalité, c'est Dieu qui décide qui fera partie de l'immense cortège de tous les saints, petits ou grands (mais pour Dieu, y a-t-il des petits et grands ?). Heureusement, avec son bon sens, le peuple, catholique, chrétien, ou non, a perçu la dimension de cet homme. Certes, il n'est pas le seul à le mériter, bien d'autres l'ont égalé ou l'égalent, même s'ils n'ont pas la même couverture médiatique. Et si le peuple n'a pas pouvoir pour béatifier ou canoniser, il sait au moins reconnaître les prophètes. C'en était un.
Monseigneur Dubost aurait été bien inspiré de tourner 7 fois sa langue dans sa bouche, avant de s'exprimer sur ce sujet. Il n'est sans doute pas conscient de l'impact négatif que de tels propos peuvent avoir sur l'immense foule des hommes qui l'ont entendu et qui ne comprendront pas, une fois de plus la position de l'Église, qu'il représente. Il pourra s'étonner du décalage entre le nombre de personnes qui déclare croire en Dieu et celui de ceux qui se reconnaissent dans l'Église d'aujourd'hui.
Tristesse est un mot qui revient souvent dans les témoignages très nombreux retransmis par les médias. Il y a beaucoup d'hommages également. Personnellement, je ne suis pas triste, car je sais qu'il attendait ce moment sans inquiétude, avec beaucoup d'espérance. Il peut enfin se reposer et je suis convaincu qu'il a été bien accueilli, là où il se trouve maintenant.
C'était un homme remarquable, un exemple, entend-on de partout. C'était depuis longtemps et de façon permanente l'un des personnages les plus aimés des Français et de beaucoup d'autres. J'ai pour ma part envie de dire à son propos les choses suivantes :
Il était d'une santé fragile et pourtant doté d'une énergie considérable, qui lui a permis non seulement d'entraîner un très grand nombre de personnes derrière lui, mais aussi de réussir, avec elles, des choses très concrètes.
Il était sujet au doute, tout en ayant une foi très grande, qu'il entretenait par sa relation de prière et de méditation personnelle avec Dieu. Une foi grande comme "un grain de moutarde". Mathieu nous rapporte que Jésus disait : « Croyez-en ma parole n'ayez qu'un grain de moutarde de confiance. Cela vous suffira pour dire à cette montagne :'' va là-bas'' et elle obéira. Rien ne vous sera impossible. » C'est sans doute à cause de cela que tant de personnes se laissaient entraîner par lui et puisaient à son contact, l'énergie qui les faisait s'engager à sa suite.
Tout le monde le cite en exemple, rêve de l'imiter. C'est dur, au-dessus de nos forces. Mais peut-être pour être un peu plus fort, lui ressembler un peu, devrions-nous, nous aussi, prendre le temps de réfléchir à notre relation à Dieu et peut-être découvrir que nous pouvons nous aussi lui demander de démultiplier notre énergie. Pourquoi ne nous exaucerait-il pas aussi, voyant notre foi grandir. Je livre cette méditation à votre réflexion. De tous les exemples qu'il nous a donnés, n'oublions pas celui-ci.
L'Église catholique, mais peut-être aussi les autres, a invité ses fidèles à prier pour l'unité des chrétiens pendant la semaine du 18 au 25 janvier 2007. Louable intention, tant ces différences, pour ne pas dire ces disputes, me paraissent désastreuses pour répondre à la mission que Jésus a confiée à ses disciples, avant de les quitter : allez faire des disciples, partout dans le monde.
Quel formidable message de paix et d'enthousiasme serait donné au monde si les chrétiens séparés décidaient de s'entendre, très vite, sur l'essentiel.
Ce ne devrait pourtant pas être trop difficile ! Cette question est évoquée dans UTOPIES ?, avec quelques suggestions.
La réforme de la liturgie souhaitée par Benoît XVI est en route. La messe en latin est réhabilitée. C'est un signe, parmi d'autres, destiné à faciliter la réconciliation avec les traditionalistes.
Les réactions ne se font pas attendre : étonnement, trouble, réserves, pour ne pas dire plus. Sur quoi cela va-t-il déboucher, de nouvelles ruptures, de nouvelles violences ?
Célébrer en français, en brésilien, en latin ou toute autre langue, pourquoi pas ? La diversité est une richesse, à condition qu'elle n'occulte pas l'essentiel. Les chrétiens sont séparés, divisés depuis de nombreux siècles. Les efforts pour se rapprocher sont compliqués, difficiles et traînent en longueur. N'y a-t-il pas là matière à nouvelles divisions ?
UTOPIES ? s'interroge sur ce sujet et sur l'image désastreuse vis-à-vis de ceux qui cherchent leur chemin spirituel, mais désertent les églises, se tournent vers le bouddhisme, construisent leur religion personnelle, ou se réfugient dans l'agnosticisme. Revenir à l'essentiel, vite et fortement : UTOPIES ? pose la question !
Les commentaires récents