Les Japonais font bien la grève, tout en travaillant, et en le faisant savoir en portant un brassard !
Extrait du livre UTOPIES ?, pages 328/329
On pourrait envisager de :
1. Remplacer la grève par une pétition.
2. Amputer d’un certain montant la rémunération de la journée consacrée à cette action. Il n’est pas juste de retenir la totalité de cette journée parce que les pétitionnaires travaillent. Cependant, pour que leur revendication ait un sens fort et implique leurs auteurs, cette valeur se doit d'être significative.
3. Prélever sur l'entreprise une part du chiffre d’affaires de cette journée ou établir une moyenne calculée selon une règle à définir. On peut imaginer par exemple qu’elle soit proportionnelle au nombre de pétitionnaires. On peut également mettre en place un système similaire pour le service public même s’il n'y a pas de chiffre d'affaires.
4. Utiliser ces sommes pour financer des actions sociales : plan canicule, incitation ou accompagnement au retour à l'emploi, etc. En aucun cas elles ne doivent être redistribuées aux "acteurs et partenaires" du conflit.
5. Négocier. Chaque partie a intérêt à trouver une solution, puisqu'elle est pénalisée de manière identique à celle d'une grève. Si l'on n'aboutit pas, on pétitionne à nouveau, tous les jours s'il le faut.
Les avantages :
1. On ne gêne plus personne. On participe même à la construction d'actions sociales au lieu de détruire.
2. On diminue considérablement les risques de violence.
3. On cerne mieux les demandes de chacun. On évalue mieux ceux qui sont représentatifs ou non de l'ensemble des personnes concernées par la revendication.
4. Il est beaucoup plus difficile d'empêcher de travailler ceux qui ne sont pas favorables à la grève.
Les inconvénients
1. Une minorité ne peut plus bloquer le pays.
2. On connaît le rapport des forces en présence, le vrai préjudice pour l'entreprise. On ne peut plus "bluffer", on doit parler vrai.
3. On négocie sur du concret, on ne joue plus les "matamores" d'un côté ou de l'autre.
Il est vrai que ce projet est simple, transparent et relève du bon sens. Néanmoins, cela doit faire peur à tout le monde : gouvernants, patronat, syndicats !
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