Site Ponsard Site Ponsard HD Parmi les auteurs présents j'ai pu échanger avec Pierre Domeyne qui a été quelques années en classe avec moi, et avec Dominique Lardet (Menachem) qui a fréquenté Ponsard quelques années plus tard, mais qui s'est trouvée être ma voisine pendant le repas, ce qui nous a permis de mieux nous connaître. Je vous suggère d'aller faire un tour sur les sites Internet qui vous donneront quelques informations sur leurs oeuvres. Dominique Lardet
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Il faut écouter cet homme-là.
Ses mots ne tombent pas du ciel ; ni ne proviennent de cénacles bien-pensants. Ils ont le poids d'une ligne de vie exceptionnelle, mêlant l'expérience rugueuse du contact au réel à l'engagement sans faille au service des convictions. Pierre Rabhi vient de loin et il ne doit rien à personne. L’époque n'a pas fait de cadeau à ce petit gosse du désert algérien, s'échinant à mille boulots pour survivre, débarquant en France pour faire tourner les usines puis arrachant la subsistance de sa famille à des champs de cailloux ardéchois. Mais Pierre a tenu le coup. Et il a fait de son itinéraire personnel le fondement d'une réflexion profonde et singulière. On a peine à le croire tant les difficultés qu'il a dû affronter se sont montrées abruptes, mais Pierre considère que la vie sur terre est un cadeau inespéré. Il se réjouit chaque jour de pouvoir entretenir un rapport apaisé au monde qui l'entoure, dont il perçoit d'abord la beauté et l'harmonie. Le mal-être, si profondément ancré dans les psychés contemporaines, semble ne pas l'atteindre. Pierre est heureux de vivre parce que la nature l'enchante et qu'il ressent la vie comme un éblouissement. Ainsi est-il spontanément attaché à l'existence et à tout ce qui est, à tout ce qui vibre, palpite ou se transforme, ainsi tire-t-il sa force et ses valeurs de cet humus fondamental. Mais c'est aussi là, dans cette matière vivante, qu'il puise sa révolte, une révolte puissante et pacifique qui accompagne chacun de ses actes de vie. Car si Pierre est heureux de vivre, il se montre en même temps inquiet, terriblement inquiet, que le fil de la vie ne vienne à se rompre. Depuis longtemps il a perçu les signes du désastre possible, il a observé et constaté l'irruption de plus en plus massive d'une crise inédite de la civilisation humaine, se manifestant par l'épuisement des ressources de la terre et la rupture des équilibres naturels, mais aussi par la déliquescence des consciences. Du point de vue de cette régression, les errements de l'agriculture, passant de la noble mission de nourrir les hommes à une logique destructrice de la terre nourricière, constituent la plus forte démonstration de son livre. Qui aujourd'hui lui donnerait tort ? Chacun, pourvu qu'il ouvre les yeux, peut maintenant aboutir aux mêmes conclusions. Ils n’étaient pas nombreux il y a quelques années à faire les mêmes constats et à en avoir le cœur serré. Hélas, Pierre et les écologistes avaient raison ! On moquait leur "catastrophisme" quand ils n’avaient de cesse de crier casse-cou. Eh bien, le résultat est là : la civilisation est sur le point de se rompre le cou. Oui, la convergence des crises à laquelle nous sommes en train d'assister à grande vitesse - crise énergétique, crise climatique, crise alimentaire, crise du vivant - conduit droit à une crise sociale planétaire et à une récession économique mondiale dont les effets sont imprévisibles. Rien n’est donc plus urgent que de procéder à un immense changement de braquet et de perspective. "Changer pour ne pas disparaître", dit Pierre. Mais ce qu'il propose ne relève pas seulement d'un programme classique de changement économique et social. La rupture va plus profond. Pierre s'adresse à chaque conscience individuelle pour qu'elle "prenne conscience de l'inconscience" et opère elle aussi sa mutation, hors des pièges de la volonté de puissance et des pulsions de domination. Car Pierre en est convaincu et nous en sommes convaincus avec lui : il faut en revenir à l'homme. Sans appropriation par chacun des valeurs de sobriété et de modération, sans responsabilisation, sans révolution des esprits, bref sans transformation intérieure des individus, la transformation du monde échouera. "L'être humain est son propre obstacle sur le chemin de la libération", écrit-il. Sans doute y a-t-il bien d'autres obstacles de tous ordres - politiques, économiques, philosophiques, religieux - mais celui-ci, qui est en chacun de nous, est majeur. Je crois comme Pierre que "l'insurrection" des consciences individuelles contre tout ce qui les aliène et qui détruit leur milieu de vie est une condition nécessaire pour que l'humanité échappe au pire et que, en même temps, elle construise les bases d'une nouvelle époque de mieux-être. Puisse ce livre y contribuer.
Pour saluer l'élection de Barack Obama à la présidence des États Unis, j'ai adressé le courrier ci-dessous à mon premier lecteur américain. Au-delà de ce petit message d'amitié avec cet ami récent, cet événement m'inspire quelques réflexions en résonnance avec le contenu de mon livre Utopies ?
Le peuple américain a voté en très grand nombre, pour un candidat qui leur est apparu comme porteur de changement et qui a provoqué une grande espérance. J'y trouve un bon nombre d'analogies avec l'élection de notre propre Président, Nicolas Sarkozy, l'année dernière. Les Français ont été nombreux à voter ce qui allait à l'encontre de la tendance fortement marquée depuis un certain nombre d'années vers le désintérêt et l'abstention. Nicolas Sarkozy avait fortement insisté au cours de sa campagne sur le changement qu'il proposait aux Français et un grand nombre d'entre eux ont été emplis d'une grande espérance, qui s'est largement effritée au bout de quelques mois. Cette espérance je l'ai particulièrement ressenti au cours de l'été 2007, lorsque je faisais des dédicaces et présentais le contenu de mon livre. Beaucoup me disaient que les choses allaient effectivement changer en profondeur et riaient de mon scepticisme.
Je ne suis pas en train de dire que le gouvernement n'entreprend pas un bon nombre de choses, bien au contraire, je crois que notre Président et son gouvernement se démènent beaucoup. Malheureusement, les résultats sont loin de correspondre à l'attente de la grande majorité des citoyens. Ces attentes sont grandes. Le souhait d'un changement de société est de plus en plus fort, partout, en France, en Europe, outre-Atlantique, dans le monde entier. Deux candidats charismatiques, bons tribuns, ont donné à croire qu'ils pouvaient répondre à cette espérance. C'est ce qui explique, à mon point de vue, dans les deux cas, la forte mobilisation pour se rendre aux urnes et les importantes manifestations de joie et d’espoir accompagnant ces deux élections.
Malheureusement, si la politique est véritablement l'outil qu'il faut pour faire avancer les choses vers un monde plus équitable, le monde politique n'a pas la capacité de réaliser ce miracle, tout simplement par ce que le système ne le permet pas. Si aux États-Unis, aujourd'hui, les citoyens sont capables d'élire un Président jeune, métis, inconnu il y a quelques mois encore, c'est qu'ils sont capables de discernement, capables d’aller vers la personnalité qui a le plus de chances d'apporter des solutions correspondant à leurs attentes, sans rester enfermés dans des idées du passé, des préjugés, des à priori. Ce constat me conforte dans l'opinion que j'ai exprimée à travers mon diaporama sur la démocratie humaniste. Pour que la démocratie devienne réellement plus humaniste, il me semble indispensable que nos démocraties représentatives fassent une part grandissante à la démocratie directe, ce qui aujourd'hui n'est plus une utopie, grâce aux possibilités offertes par les outils modernes de communication.
* le diaporama est accessible sur ce blog, tout comme sur mon site.
Hello Allen,
The election of Barack Obama to the presidency of your great country, the United States of America, gives me the opportunity to get in touch again with you, that gives me great pleasure.
I do not know what is your political sensibility, republican or democratic, but I am happy to greet this historical election (such as the press says), and which I find particularly interesting for a certain number of reasons.
It is an event of world range. The demonstrations of interest were large in all the countries, including in France which in a very large majority was hoping for the victory of Obama, just like myself besides.
The voters moved in very large number showing their hope of change. The choice that they made and the outburst of joy which followed the announcement of the result shows that a great hope was expressed, a good positive sign in the gloomy context of the financial crisis actual.
It is also a great lesson of democracy that the American people gave to the whole world by electing a practically unknown candidate some months ago, who is a young person, half-blood, open to the social evolutions and to the dialogue.
I also appreciated the dignity with which John McCain recognized the victory of his opponent, their commitment that they carry both to their country and his citizens, while wishing him good success. I believe that our French democracy would have great need to follow such an example of behaviour.
I know that politic is a difficult matter and that many current hopes will be disappointed tomorrow, when enthusiasm falls down, but I hope that a certain number of positive improvements will be acquired and will show that our world moves in the right direction.
Allen, my friend, because we became so after the first mail you sent me, I tell you again my friendship, hoping that you are well you and yours. I also hope that one of these days you will take the way of France as you had announced in a previous mail and that it will be for me occasion to meet you.
Hello Allen,
L'élection de Barack Obama à la présidence de votre grand pays, les États-Unis d'Amérique, me donne l'occasion de renouer le contact avec vous, ce qui me fait grand plaisir.
Je ne sais pas quelle est votre sensibilité politique, républicaine ou démocrate, mais je tiens à saluer cette élection qualifiée d'historique par la presse, et que je trouve particulièrement intéressante pour un certain nombre de raisons.
C'est un événement de portée mondiale dont les manifestations d'intérêt ont été grandes dans tous les pays, y compris en France qui de façon très majoritaire espérait la victoire d’Obama, tout comme moi-même d'ailleurs.
Les électeurs se sont déplacés en très grand nombre manifestant ainsi leur espoir de changement. Le choix qu'ils ont fait et les explosions de joie qui ont suivi l'annonce du résultat montrent qu'une grande espérance s’est exprimée, ce qui ne manquera pas d'être positif dans le contexte morose de cette période de crise financière.
C'est aussi une grande leçon de démocratie que le peuple américain a donnée au monde entier en élisant un candidat pratiquement inconnu il y a encore quelques mois, jeune, métis, ouvert aux évolutions sociales et au dialogue.
J'ai aussi apprécié la dignité avec laquelle John McCain a reconnu la victoire de son adversaire, leur engagement qu'ils portent tous les deux à leur pays et ses citoyens, tout en lui souhaitant bonne réussite. Je crois que notre démocratie française aurait grand besoin de prendre exemple sur ce comportement.
Je sais bien que la politique est chose difficile et que bien des espoirs d'aujourd'hui seront déçus demain, lorsque l'enthousiasme sera retombé, mais j'espère qu'un certain nombre de résultats positifs seront acquis et montreront que notre monde avance dans le bon sens.
Allen, mon ami, puisque nous le sommes devenus depuis le premier courrier que vous m'avez adressé, je vous renouvelle mon amitié, espérant que vous allez bien vous et les vôtres. J’espère aussi qu'un de ces jours vous prendrez le chemin de la France comme vous l'aviez annoncé dans un courrier précédent et que ce sera pour moi occasion de vous rencontrer.
Le président de la République s'est exprimé lors de la séance d'ouverture du 7ème Sommet Europe-Asie. Je reprends ses propos.
"Mesdames et Messieurs, le monde va mal. Il va mal parce qu’il est face à une crise financière sans précédent dans sa gravité, dans sa soudaineté, dans sa violence et dans son déroulement. Le monde va mal parce qu’il est face à une crise du développement et ses conséquences sur l’environnement qui mettent en cause l’avenir même de l’humanité. Le monde va mal parce qu’il y a 900 millions de citoyens du monde qui n’ont pas les moyens de se nourrir. "
C'est vrai que les choses ne vont pas bien, on ne cesse d'entendre de mauvaises nouvelles sur les ondes et dans la presse en général, chaque jour. Par exemple, la bourse qui continue de baisser malgré les mesures importantes prises. Des petites entreprises qui souffrent, certaines déposants leur bilan, l'industrie automobile qui annonce des réductions massives de production et la plupart des sites chez Renault et PSA Peugeot Citroën qui vont être touchés par le chômage technique dans le dernier trimestre, des milliers d'intérimaires non reconduits. Ce n'est pas mieux aux États-Unis où General Motors, Chrysler et Ford sont en situation de survie malgré des réductions d'emplois par dizaines de milliers. En Europe, les constructeurs européens, Fiat, Volkswagen, BMW sont fortement touchés, ainsi que les poids lourds avec Volvo et Scania. La CAMIF Particuliers en cessation de paiement, Kronenbourg qui annonce des réductions d'effectifs, tout comme les hauts-fourneaux Arcelor Mittal en France et en Belgique. Dans le bâtiment, selon le PDG du promoteur immobilier Nexity, 180 000 salariés seraient menacés de chômage, en raison de la baisse de construction dans le neuf.
C'est la crise financière qui est l'élément déclencheur de ce scénario catastrophe. Mais je ne suis pas d'accord lorsque l'on parle de "soudaineté". Nombreux sont ceux qui ont alerté sur les risques que nous encourrions dans notre monde emporté par la folie de la course à l'argent, à la consommation, au rêve mythique de la croissance éternelle. Tout cela est même dénoncé dans mon livre Utopies ? et pourtant, je ne suis qu'un simple citoyen lambda.
C'est comme pour les promesses électorales, il est tellement facile de dire ensuite lorsque l'on construit le budget que l'on ne pouvait pas prévoir la hausse du prix du pétrole, ou de l'alimentaire.
Nos élites sont-elles vraiment sérieuses ? Si l'on écoute ce qu'ils disent les uns des autres, la réponse assurément est non, puisqu'ils l'affirment eux-mêmes. J'entends à la radio, ce matin, que des gens "très sérieux" à Bruxelles ont imaginé pour lutter contre les terroristes de mettre en place dans les aéroports par exemple, des "scanners déshabillant", c'est-à-dire permettant en passant sous un portique d'être vu comme si nous étions nus ! Devant le tollé, nos responsables s'empressent de démentir "à Bruxelles, ils n'ont pas toutes les cases dans le placard", dit-on, outre-Quiévrain.
Un violeur récidiviste vient d'être relâché. Motif, un greffier a remplacé par erreur le mot " confirme", par le mot " infirme" sur le document officiel faisant suite au jugement. Nicolas Sarkozy devant le vacarme résultant s'est empressé de demander que l'on dépose une "requête en rectification d'erreur matérielle", procédure obligatoire, lourde, qui va prendre du temps, pour essayer de rattraper cette erreur, ce qui n'est même pas certain d'aboutir. Cela m'inspire deux remarques. La première, c'est que la personne qui a commis l'erreur en rédigeant est probablement surchargée, ce qui peut justifier cette erreur, et que personne au moment de le signer n'a pris le temps de le relire de manière sérieuse également par manque de temps. On ne cesse d'entendre que la justice manque de moyens, tout particulièrement en effectifs. La deuxième, c'est que la loi qui ne permet pas de rattraper de manière simple une erreur aussi grossière est mal rédigée. Jean-Louis Boorlo, tout heureux parce qu'une loi, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, venait d'être votée par les députés UMP et Socialistes, chose extraordinaire, expliquait que pour avoir un tel vote quasi unanime, ça ne se faisait pas comme ça. En effet, 2200 amendements ont été proposés et étudiés, plus de 300 ont été votés. Un travail préparatoire avait concerné un très grand nombre de personnes et nécessité de nombreuses heures de travail. C'est ça la démocratie, ajoutait-il. Eh bien, moi je dis que s'il a fallu tant de travail, mais qu'au moment de l'entériner autant d'amendements ont été nécessaires, c'est que le travail n'était pas bien préparé ! Et j'ai bien peur que tous les amendements acceptés, à la va-vite, puisqu'il y a toujours urgence, soient par la suite source d'un bon nombre de soucis, comme celui cité ci-dessus à propos de l'erreur de mots.
L'émission "les infiltrés" sur France 2, reportage en caméra cachée dans une maison de retraite, fait polémique. On y montrait des maltraitances subies par les personnes âgées. On peut dire qu'il s'agit peut-être d'un cas particulier, qu'on n'a montré que des aspects négatifs, n'empêche que ces griefs faits aux maisons de retraite reviennent régulièrement dans l'actualité. C'est vrai aussi pour les hôpitaux où les intéressés disent aussi crouler sous le travail, ce qui est sans doute en partie vrai.
En raison de l'augmentation du prix des carburants, pour faire face à la pression, le premier ministre veut imposer une taxe supplémentaire appelée "prime transport". Les députés de la majorité s'y opposent. L'opposition également, et c'est normal, l'opposition est faite pour s'opposer. Les discussions sont vives et tous les arguments fusent de toutes parts. Cette taxe a pour objectif de soulager le porte-monnaie des citoyens, fort sollicité ces derniers temps, en raison des nombreuses hausses et de la multiplication des taxes. Beaucoup le sont pour la bonne cause, comme celle pour financer le RSA. D'ailleurs en ce moment on n'augmente pas les impôts, puisqu'on a promis de les baisser. Mais les taxes pour cause de bonnes causes, c'est une bonne idée, il est difficile d'être contre les bonnes causes.
Eh bien oui, le monde va mal. J'ai peur que toutes ces élites mondiales, accompagnées de leurs cohortes de conseiller et d'experts, chacune n'ayant qu'une idée en tête, tâcher "de tirer au mieux ses propres marrons du feu", nous concoctent de nouvelles usines à gaz tout aussi inefficaces que les précédentes. Certes il faut répondre à l'urgence de la crise, mais si rien n'est préparé pour construire un avenir meilleur, en réalité rien ne changera. Lorsqu'il y a un incendie de forêt gigantesque, des équipes de pompiers gèrent l'urgence en protégeant les populations en danger. En même temps d'autres vont construire plus loin des contre-feux qui permettront que la catastrophe prenne fin, ce que ne pourront pas faire leurs braves collègues.
Je suis bien incapable d'apporter des réponses sérieuses pour faire face à l'urgence et je ne voudrais pas ajouter mes "Yaka" à tous ceux qui fusent chaque jour que Dieu fait. Par contre, j'ai envie de rappeler quelques pistes essentielles que j'ai évoquées dans Mon Livre Utopies ? même si comme pour toutes les propositions on peut y trouver à redire.
Premièrement, toute construction pour tenir debout doit reposer sur un socle solide. Dans notre monde fort complexe, on ne peut pas vivre, exister, s'intégrer à la société sans un minimum de moyens. Il en existe déjà un certain nombre, mais c'est insuffisant. J'ai appelé cette proposition "Bouclier Social". Il est clair que l'importance de ce bouclier n'est pas le même aujourd'hui dans tous les coins de la planète. Mais il est nécessaire partout. Beaucoup me disent, à juste titre, que cela leur fait penser au premier niveau de la pyramide de Maslow. Je pense qu'ils ont raison.
Deuxièmement, la notion de travail telle que nous la connaissons depuis des générations est en train de subir une évolution sans précédent. Nous ne pouvons pas faire l'économie d'une véritable réflexion à ce propos. Nous le voyons bien dans les exemples cités plus haut nombre de salariés vont souffrir des conséquences de la crise. Beaucoup vont se trouver momentanément sur la touche en attendant le retour de la fameuse et mythique croissance salvatrice. En attendant on va les assister, mot qu'il faudrait bannir de nos systèmes. On sait parfaitement, que pour leur bien et pour celui de la société il vaudrait mieux leur trouver une occupation qui leur rendrait leur dignité et apporterait des richesses à la société, dont tant de besoins ne sont pas satisfaits aujourd'hui, comme le montrent les quelques exemples donnés plus haut.
Troisièmement, pour que notre monde devienne plus humaniste, c'est-à-dire correspondre mieux aux attentes des hommes, il est fondamental de définir le type de société dans laquelle nous voulons vivre. Pour cela il faut comprendre que nos démocraties représentatives (pour ceux qui ont la chance d'en avoir une) fassent une part grandissante à la démocratie directe. Je vous invite à ce propos à visionner le diaporama intitulé "Démocratie humaniste", que vous pourrez trouver à l'adresse suivante :Démocratie Humaniste
ou :Démocratie humaniste
Juste 2 ou 3 lignes pour lui rendre hommage. Nous sommes des millions à le faire, tant elle méritait notre respect. Je me demande d'ailleurs s'il en est qui ne la respectent pas ? Peut-être, hélas pour eux !
Un petit clin d'œil, j'ai entendu qu'elle disait que pour que le monde devienne plus juste, cela passerait par les jeunes. Je crois qu'elle avait raison. Alors les jeunes, la balle est chez vous.
J'ai déjà reçu plusieurs fois cette "leçon d'économie" qui circule sur la toile depuis un certain temps, et qui, bien pédagogiquement, essaie d'expliquer qu'il faut arrêter de tirer sur le pianiste, ou de le faire un peu moins fortement. Le pianiste est en l'occurrence un buveur de bière qui finit par se fâcher avec ses amis à cause d'un tenancier qui a du faire l'ENA, ou quelque chose de similaire. J'ai décidé d'utiliser cette histoire pour apporter mon grain de sel. Lisez-la tranquillement, mon commentaire est donné en fin de lecture.
Le principe des impôts semble pouvoir s'expliquer par une logique assez simple. Mais beaucoup pourtant ne le saisissent toujours pas. Comme c'est la saison des taxes, laissez-moi vous l'expliquer en des termes simples que tout le monde peut comprendre.
Imaginons que tous les jours, 10 amis se retrouvent pour boire une bière et que l'addition totale se monte à 100 euros. (Normalement, cela ferait 10 euros par personne). Mais nos dix amis décidèrent de payer cette facture selon une répartition qui s'inspire du calcul de l'impôt sur le revenu, ce qui donna à peu près ceci :
Les 4 premiers (les plus pauvres) ne paieraient rien.
Le 5ème paierait 1 euro.
Le 6ème paierait 3 euros.
Le 7ème paierait 7 euros.
Le 8ème paierait 12 euros.
Le 9ème paierait 18 euros.
Le dernier (le plus riche) devrait payer 59 euros.
Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblaient assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour où le tenancier les plaça devant un dilemme : "Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous faire une remise de 20 euros sur la facture totale. Vous ne payerez donc désormais vos 10 bières que 80 euros." Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres (les clients payants) allaient diviser les 20 euros de remise de façon équitable ? Ils réalisèrent que 20 euros divisés par 6 faisaient 3,33 euros. Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage alors, les 5ème et 6ème hommes devraient être payés pour boire leur bière.
Le tenancier du bar suggéra qu'il serait plus équitable de réduire l'addition de chacun d'un pourcentage du même ordre, il fit donc les calculs. Ce qui donna à peu près ceci :
Le 5ème homme, comme les quatre premiers, ne paya plus rien.
Le 6ème paya 2 euros au lieu de 3 (33 % réduction).
Le 7ème paya 5 euros au lieu de 7 (28 % de réduction).
Le 8ème paya 9 euros au lieu de 12 (25 % de réduction).
Le 9ème paya 14 euros au lieu de 18 (22 % de réduction).
Le 10ème paya 50 euros au lieu de 59 euros (16% de réduction).
Chacun des six "payants" paya moins qu'avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie : "J'ai seulement eu 1 euro sur les 20 euros de remise", dit le 6ème, il désigna le 10ème "lui, il a eu 9 euros". "Ouais !" dit le 5ème, "j'ai seulement eu 1 euro d'économie". "C'est vrai !" s'exclama le 7ème, "pourquoi aurait-il 9 euros alors que je n'en ai eu que 2 ? Le plus riche a eu le plus gros de la réduction". "Attendez une minute", cria le 1er homme, "nous quatre n'avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres".
Les 9 hommes cernèrent le 10ème et l'insultèrent. La nuit suivante le 10ème homme (le plus riche) ne vint pas. Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quant vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d'important : ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition. Et cela, mes chers amis, est le strict reflet de notre système d'imposition. Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction de taxe. Taxez les plus forts, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais. En fait, ils pourraient commencer à aller boire à l'étranger...
Pour ceux qui ont compris, aucune explication n'est nécessaire. Pour ceux qui n'ont pas compris, aucune explication n'est possible.
Signé : David R. Kamerschen, Professeur d'économie
(J'ai laissé la paternité de cette histoire à ce Professeur, qui s'en défend je crois, car c'est sous cette référence qu'elle circule.)
Mon commentaire est particulièrement simple. Cette histoire tente de faire comprendre à ceux qui profitent de l'assistanat qu'à force de trop demander à ceux qui créent les richesses on finit par tuer "la poule aux œufs d'or".
Tout d'abord, la "poule aux œufs d'or" n'existe pas. Les richesses ne sont pas produites par quelques-uns, mais par toute une chaîne de personnes qui contribuent à leur création. Le "hic", c'est la façon dont on rémunère la contribution de chacun. Je suis contre l'assistanat. À part un petit nombre qui en profite abusivement, la plupart des gens qui en bénéficient aimeraient beaucoup mieux avoir une activité leur permettant de vivre décemment et de pouvoir payer eux-mêmes leur bock de bière.
La Société crée des laissés-pour-compte, des exclus, des personnes en difficulté et se donne bonne conscience en distribuant une part des richesses sous forme d'aides, d'allocations, de droits, de réductions, d'allègements. C'est bien, mais fort complexe, très cher en gestion, déresponsabilisant.
Face à ce constat, je propose dans mon livre Utopies ? deux axes de réflexion. J'ai appelé le premier "Bouclier Social". Le deuxième porte sur le "concept de travail", en forte évolution.
Pour illustrer ma réflexion, je vous propose l'extrait ci-dessous, page 256 d'Utopies ?
J’imagine une société qui, pour fonctionner, prendrait cette famille comme modèle. La richesse produite serait affectée en priorité pour offrir à tous ses membres un « Bouclier social ». Tous ceux qui seraient en mesure de travailler le feraient. Ils recevraient une rétribution pour leur participation à la création de cette richesse. Je pense que le critère numéro un devrait être le « temps donné ». Les autres (compétence, pénibilité, risque, etc.) étant pris en compte, mais de façon moindre. Ceux qui ont été mieux dotés en talents par la vie sont déjà bien privilégiés d’avoir ces atouts. On pourrait, au nom de la justice, de l’égalité, dire que le partage devrait être fait de manière égale.
Le succès est comme le gros lot d’une loterie, il peut échoir
à tous ceux qui ont des billets,
mais il n’échoit qu’à celui qui a de la chance.
Et je rajoute aussi ce point de vue :
Avoir du talent, c'est une chance donnée par la nature. Cette chance, c'est déjà beaucoup, n'est-ce pas indécent d'en profiter pour amasser tant d'argent, quand autour de soi tant de personnes sont dans la misère, parce que le hasard les a dotés différemment ? Et, cerise sur le gâteau, lorsqu'on est riche, il est très facile de le devenir encore plus, simplement en investissant intelligemment ses richesses : l'argent va à l'argent.
En justice, on dit que l'on ne doit pas infliger à un condamné la "double peine". En économie on applique la triple chance :
1 - être bien né (talent, bon endroit)
2 - être bien rémunéré (vedettariat)
3 - faire fructifier ses richesses sans effort
Aujourd'hui, ce qu'on réclame c'est d'avoir du temps pour vivre. Notre monde occidental croule sous les richesses et nous n'arrivons pas à profiter de la vie. Il me semble qu'il serait juste dans la rémunération des individus d'affecter une part plus grande, pour cette raison, au temps donné et moins importante aux critères de compétences.
On peut vraiment se le demander en réécoutant son interview d'hier matin sur RTL où il était invité par Jean-Michel Apathie. Je vous en cite quelques passages en mettant en valeur les phrases qui me font chaud au cœur. Il est vrai qu'il a eu connaissance des idées développées dans mon diaporama sur la "Démocratie humaniste" (voir le courrier reçu à ce propos).
Extrait de l'interview :
"Je voterai le plan de sauvetage des banques de Nicolas Sarkozy.
...
Je la vote parce qu'elle va dans le bon sens. Je la vote parce qu'elle change les choses. Je suis dans cette attitude que j'ai définie depuis longtemps, intransigeant sur les principes et en même temps quand les choses vont dans le bon sens, on est capable de le dire. Parce qu'on n'est pas dans une attitude aveugle et systématiquement antagoniste quelles que soient les choses.
...
... je crois, beaucoup de Français se disent : pour les banques, on trouve tout l'argent qu'on veut ; mais pour la vie, pour le reste de la vie, pour les chapitres qui sont essentiels pour nos concitoyens, alors là au contraire, c'est beaucoup plus difficile et on explique que naturellement, les moyens ne sont pas là. On a d'ailleurs raison. Alors, je pense que ceci pose une question fondamentale, c'est dans quel projet de société allons-nous vivre ?
Est-ce que ce projet de société est constamment soumis à ce qui est la présence et l'omnipotence de l'argent ? Ou bien est-ce qu'on est capable dans une société comme la nôtre, française - parce qu'on est républicain - et européenne. Les deux jouent leur rôle. Est-ce qu'on est capable de définir, de penser, de trouver les mots pour exprimer un nouveau projet de société ? Je crois que ce qui est frappant dans cette crise c'est que c'est la ruine et l'échec de ce qu'on appelait le modèle américain, en tout cas le modèle depuis Reagan, Bush, toute cette économie fondée sur de l'artificiel..."
Si vous êtes vous aussi d'accord avec ce genre d'idées, consolidez-les en lisant Utopies ? et poussez de toutes vos forces pour qu'elles fassent leur chemin (je ne suis pas le seul, bien évidemment, à promouvoir ce genre de vision d'une société plus équitable).
Apparemment, rien n'est résolu, rien n'est maîtrisé, la confiance ne revient pas. Lorsque je dis la confiance ne revient pas je parle de celle des opérateurs, et par voie de conséquence de celle des responsables des entreprises, des banques, des assurances, des gros investisseurs, pas de celles des petits, ni de celle des citoyens. C'est même étonnant, pour le moment, alors que le mot de krach boursier est de plus en plus fréquemment prononcé, je n'entends pas parler de files d'attente de déposants se précipitant pour récupérer les fonds qu'ils ont confiés à leur banque. À croire que ces derniers sont beaucoup plus sages, plus responsables, que les élites citées un peu plus haut.
Je découvre cet article intitulé "le capitalisme meurt de sa monnaie". Je vous invite à le lire en cliquant sur le Lien
Je l'ai trouvé intéressant, de bon sens, compréhensible. Je ne peux qu'être conforté dans mon sentiment que nous ne pourrons pas apporter de réponse valable aux problèmes de nôtre monde actuel sans une remise en cause profonde de nos modes de vie et de nos systèmes d'organisation de nos sociétés. Je n'invente rien, beaucoup le disent. Je ne regrette pas ce que j'ai tenté de dire dans mon livre Utopies ? même si je me rends bien compte aujourd'hui que je n'ai certainement pas été suffisamment clair et explicite.
La crise financière, sans précédent depuis la dernière guerre nous dit-on, occupe le devant de la scène et tout le monde reconnaît qu'il s'agit d'une crise très grave, qui aura des conséquences négatives à peu près partout sur la planète. J'ai envie de dire "tant mieux". Tant mieux, si elle nous sert de leçon et nous conduit à faire les évolutions qui nous permettront de vivre dans un monde plus raisonnable, plus équitable. La prise de conscience semble réelle, aujourd'hui, en ce qui concerne les problèmes environnementaux, la sauvegarde des équilibres fondamentaux de la planète sur laquelle nous vivons. Ce qui est intéressant, c'est que ce sont les citoyens qui ont pris la dimension du problème et qui, par leurs actions ponctuelles, mais multiples, par la pression qu'ils exercent et qui est reprise par les médias, ont réussi à sensibiliser nos élites. Le monde politique comprend qu'il ne peut plus laisser de côté ce problème et le monde économique perçoit tout l'intérêt qu'il pourrait trouver en s'intéressant à ce créneau. Cela a pris du temps, espérons qu'il ne s'agit pas d'un soufflé qui retombera dans l’attente d'une catastrophe pour nous rappeler à l'ordre une fois de plus, à moins qu'il ne soit trop tard. Face aux problèmes économiques, il me semble que nous sommes dans une situation similaire. Les défis auxquels nous sommes confrontés sont nombreux et d'importance. Par exemple :
l'épuisement des ressources naturelles,
l'évolution démographique,
la mondialisation,
l'émergence de nouvelles puissances économiques, Chine, Inde, Brésil,...
les risques de pénurie d'eau, la pénurie alimentaire qui s'installe,
les risques d'explosions sociales planétaires,
la notion de travail qui évolue considérablement,
etc.
Ce qui est étonnant, c'est que tout le monde est conscient de ces problèmes, mais que personne ne s'y attaque véritablement. Les citoyens se contentent de râler, de se plaindre de nos gouvernants (que font-ils ? Qu’attendent-t-ils ?), sans prendre conscience que, tout comme pour les problèmes environnementaux, rien ne pourra se faire de manière conséquente sans leur volonté clairement et fortement exprimée. Les hommes politiques se débattent avec les problèmes du quotidien, certes nombreux et bien souvent insolubles lorsque l’on continue à appliquer les méthodes traditionnelles. Leur capacité d’action est anesthésiée par leurs disputes intestines permanentes entre personnes du même bord ou de partis adverses. Ils sont pris entre l'enclume et le marteau, les puissances financières qui tentent de leur imposer leurs diktats et le peuple qui n'est pas content et demande toujours plus, aiguillonné par tous ceux qui se trouvant dans l'opposition ne reculent devant aucune critique, aucun argument démagogique, quand il ne s’agit pas de dénigrement, voire de calomnie. Ceux qui détiennent la puissance financière, le moteur en quelque sorte, d'une manière générale ne sont préoccupés que par leurs profits. Tout leur semble permis et, les conséquences de leurs actes et de leur comportement sur "sur le reste" du monde ne les effleurent même pas.
Ce qui est désespérant c'est que tout cela était non seulement prévisible, mais a été annoncé en de multiples occasions. Pourtant, personne ne veut entendre ces prophètes de malheur. Au lieu de se rassembler pour essayer de construire de véritables réponses, chacun y va de son petit mot, de ses clichés idéologiques. Au gouvernement on parle de "croissance légèrement négative", ou de "récession technique". Dans l'opposition, on tire sur le gouvernement qui risque de plonger le pays dans une "récession inextricable". La CGT, qui tente de mobiliser pour une action sur le pouvoir d'achat, affirme "il faut revenir aux fondamentaux pour assurer une croissance économique : des salaires qui progressent et un emploi qui se stabilise au lieu de se précariser". Tous sont d'accord pour en appeler au retour de la croissance porteuse de salut, mythe bien tenace. Quand donc arrêtera-t-on de nous faire prendre des vessies pour des lanternes avec cette invocation totalement absurde ? C'est quoi cette croissance perpétuelle qui ne s'arrête jamais ? Après les États-Unis où le Congrès dans une première étape a rejeté le plan Paulson, pour des raisons essentiellement électoralistes, on voit l'Europe incapable d'affirmer une position unitaire solide et l’on s'en tire par une pirouette en affirmant que chaque pays le fera avec ses moyens propres, mais de manière coordonnée avec ses partenaires de l'Union européenne. Cela n'a pas eu d'effet, on le voit avec les réactions de la bourse ce lundi 6 octobre, mais on a sauvé la face, pour le moment.
Cette crise des "surprimes", résultante de montages très sophistiqués auxquels plus personne ne comprend rien, c'est, pour le dire en quelques mots, peut-être simplificateurs, mais explicites :
Des courtiers qui prêtent de l'argent pour acquérir un bien immobilier à des gens qui n'ont pas la capacité de les rembourser, misant sur l'évolution du prix de l'immobilier pour récupérer " leurs billes". Ces créances douteuses, pour ne pas dire pourries, des stratèges de la banque les transforment en titres négociables que l'on vend à des investisseurs (banques, compagnies d'assurances par exemple), dispersés dans le monde entier. On finit par ne plus trop savoir de quoi ils sont constitués. Cependant, lorsque la crise arrive, puisque l'on a créé de l'argent "fictif" en quelque sorte, et que l'on découvre les dégâts chez les premiers touchés, chacun se méfie de l'autre, et le système s'enraye, et plus il s'enraye plus il se bloque, la peur s'installant.
Tous ceux qui ont participé à cette folie, ce sont des élites, pas le peuple besogneux et naïf. Les gouvernements (d'autres élites qui n'ont paraît-il rien vu venir) se rendent compte qu'il faut agir pour éviter les catastrophes dont ils risquent, à juste titre, d'être victimes. Mais là encore, la peur, mais aussi l'impréparation, pour ne pas dire l'incompétence, font qu'il va falloir du temps pour que les mesures qu'ils prennent à coups d'urgences commencent à faire effet. Hélas, le mal est déjà bien installé et nombreux sont ceux qui vont en souffrir, à commencer par les moins fortunés. Par-dessus le marché, ce sont eux qu'on va solliciter pour régler la facture. Les détenteurs des puissances financières n'ont pas trop de soucis à se faire, protégés qu'ils sont par les règles juridiques qu'ils ont réussi à imposer aux hommes politiques qui font les lois et n'ont pas le courage, ni, sans doute, le pouvoir de s'y opposer.
Puisque les médias nous inondent en ce moment d'articles sur Picasso, en raison de l'exposition "Picasso et les maîtres" qui se tient au Grand Palais, je ne peux résister au plaisir de rappeler la confession qu'il fit en 1952 à son ami l’écrivain Giovanni Papini. Combien parmi nos élites ressemblent à ses contemporains dont il a épuisé le mieux qu’il a pu l’Imbécillité, la Vanité, la Cupidité ? Combien parmi nos élites lui ressemblent et s'amusent à toutes ces fariboles pour épuiser le mieux possible l’Imbécillité, la Vanité, la Cupidité de leurs contemporains ? Pas tous bien sûr, mais pour reprendre ma conclusion (que vous trouverez dans mon diaporama) en réponse à cette grave question : La démocratie humaniste est-elle conciliable avec notre système économique actuel ? je suis de plus en plus persuadé que pour que la démocratie devienne de plus en plus humaniste il faut qu'elle devienne de plus en plus directe.
Et notre démocratie, la tentation est grande de la remettre en cause, et certains ne se gênent pas pour le dire, fortement et de plus en plus fréquemment : les régimes autoritaires, la Chine par exemple ne se sortent-ils pas moins mal que nous des maux de nos démocraties ?
J'entends dire, je lis, que notre monde occidental déclinant est bien fragilisé, qu'il est en train de passer le flambeau vers l'Asie où la Chine, l'Inde, puissances qui se réveillent, semblent mieux placées que nous, grâce à leur enthousiasme, leur créativité, leur capacité à accepter la souffrance et les difficultés, avec l'espoir d'en finir avec leurs conditions de vie particulièrement difficiles. Ce ne sera ni la première fois, ni la dernière que de grandes civilisations se seront effondrées et auront été remplacées par d'autres. Ce n'est pas forcément un mal qu'un monde nouveau succède à l'ancien. La culture occidentale ne rayonne plus, ce sont l'économie, la possession, l'individualisme, le matérialisme qui gouvernent. Nous avons l'illusion d'être les meilleurs, les plus forts, pour longtemps encore.
Pourtant, nous ne manquons pas de talent, de richesses, de valeurs. Sachons les apporter comme contribution à cette mutation qui se prépare, et que nous pouvons accompagner si nous le voulons. Mais pour cela, je crois encore qu'il est indispensable que nous, les citoyens, prenions conscience de nos responsabilités et que dans nos sociétés déclinantes, rien ne pourra se construire si nous ne savons pas y prendre part.
Exposition - 8 octobre 2008 - 2 février 2009 - Les Galeries nationales du Grand Palais
J'ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre la peinture dite moderne, non figurative, comme le cubisme par exemple. Et malgré le temps, cela continue.
J'ai écrit ces quelques lignes, page 44, dans mon livre Utopies ?
Des chercheurs se sont longuement penchés sur les capacités du cerveau humain. Elles sont formidables et, chaque jour, on en découvre de nouvelles. L’intelligence, de quoi s’agit-il ? Des études et une littérature abondante nous apportent des réponses. En définitive, on ne sait pas très bien ce que c’est, ni comment la définir. Ce qu’on peut dire, c’est qu’il en existe différentes catégories : organisationnelle, linguistique, musicale, spatiale et visuelle, corporelle, mathématique, émotionnelle…
Peut-être y a-t-il là une explication en ce qui me concerne, je l’accepte bien volontiers. Mais, je découvre cette confession de Picasso qui me rassure, ... un peu. Je ne résiste pas au plaisir de la publier ci-dessous, car elle m'inspire quelques réflexions sur les grands de ce monde, ces élites qui nous gouvernent, qui dirigent la planète. Je les exposerai dans un autre billet.
Extrait de la lettre de confession de Picasso, en 1952, à son ami l’écrivain Giovanni Papini.
Du moment que l’Art n’est plus l’aliment qui nourrit les meilleurs, l’artiste peut exercer son talent en toutes les tentatives de nouvelles formules, en tous les caprices de la fantaisie, en tous les expédients du charlatanisme intellectuel.
Dans l’Art, le peuple ne cherche plus consolation et exaltation, mais les raffinés, les riches, les oisifs, les distillateurs de quintessence, cherchent le nouveau, l’étrange, l’argent, l’ extravagant, le scandaleux. Et, moi-même, depuis le cubisme et au-delà, j’ai contenté ces maîtres et ces critiques, avec toutes les bizarreries changeantes qui me sont passées en tête, et, moins ils les comprenaient et plus ils m’admiraient.
À force de m’amuser à tous ces jeux, à toutes ces fariboles, à tous ces casse-tête, rebus et arabesques, je suis devenu célèbre et très rapidement. Et la célébrité pour un peintre signifie : Ventes, Gains, Fortune, Richesse. Et, aujourd’hui, comme vous savez, je suis célèbre, je suis riche. Mais quand je suis seul avec moi-même, je n’ai pas le courage de me considérer comme un artiste dans le sens antique du mot. Ce furent de grands peintres que GIOTTO, le TITIEN, REMBRANDT, GOYA ; je suis seulement un amuseur public qui a compris son temps et a épuisé le mieux qu’il a pu l’Imbécillité, la Vanité, la Cupidité de ses contemporains. C’est une amère confession que la mienne, plus douloureuse qu’elle peut sembler, mais elle a le mérite d’être sincère.
L'organisateur du colloque m'a envoyé les courriers ci-joints (voir sur image, clic pour agrandir).
Je ne peux que vous inciter à voir vous aussi ce diaporama (lien dans l'article ci-dessous). Faites-moi part de vos commentaires.
Un de mes amis avait l'habitude de dire : je te donne un euro, tu me donnes un euro, nous ne sommes pas plus riche, ni l'un ni l'autre. Par contre, si je te donne une idée et si tu me donnes une idée, alors, nous possédons maintenant chacun deux idées. Merci par à celles et ceux qui voudront bien m'enrichir de leurs idées, remarques, commentaires.
Vaste, mais intéressante question. J'ai été invité à débattre sur ce sujet il y a quelques jours, à La Roche-sur-Yon. Plusieurs intervenants ont apporté leur point de vue à l'aide d'exposés fort intéressants, tout comme les échanges qui ont suivi. J'ai fourni ma propre contribution à l'aide du diaporama (durée 13 minutes).
Ce fichier est assez gros en raison du commentaire oral qui accompagne les diapos, donc un peu long à ouvrir.
Vos propres réactions m'intéressent bien évidemment, les commentaires sont faits pour cela.
En définitive ce Salon accueille de nombreuses disciplines artistiques, écriture, peinture, sculpture sur bois, par exemple, et propose de nombreuses animations tout au long des 2 journées. Les auteurs, les artistes étaient nombreux. Notre stand, celui des 2 Encres avait fait le plein et bien qu'un peu entassés les uns sur les autres, la bonne humeur l'a emporté sur les envies de récrimination. En définitive, nous avons appris à mieux nous connaître, découvrir nos compères, autres exposants, le temps passé a été bien rempli.
Merci aux animateurs qui se sont dépensés sans compter.
J'ai dédicacé mon livre UTOPIES ? les 7, 8, et 9 novembre 2008, Place Bellecour à LYON. La sixième édition du Salon « Place aux Livres ! » était dédiée cette année aux utopies, « Utopies, rêves d’hier, mondes de demain »
Vendredi, 4 h du matin, il faut se lever, la grève SNCF se termine. À 13 h, je suis place Bellecour, bien accueilli par Maritsa, propriétaire de la librairie Pleine Lune qui m’a invité pour ce salon. Trois jours avec des hauts et des bas, mais dans l’ensemble beaucoup de monde, beaucoup de discussions, beaucoup d’échanges, intéressants, animés, polémiques quelquefois. Beaucoup de personnes aussi qui repartent avec le livre Utopies ? pour découvrir ce qu’il a dans les "tripes".
Dimanche soir, il faut rentrer, je suis fourbu, mais content, j'ai eu grand plaisir à participer à ce salon. La SNCF ne peut pas s'empêcher de me gratifier d'un petit retard. À Angers pour la correspondance vers Cholet il faut attendre ceux dont les trains sont en retard. Il est minuit et demi lorsque j'ouvre la porte de la maison, sans faire de bruit, pour ne pas réveiller Brigitte. J'ai quelques jours devant moi pour laisser à la fatigue le temps de s'effacer. Cela ne sera pas très difficile puisque je rentre plein de satisfactions. Le week-end prochain je pourrais remettre ça à Thouaré, à côté de Nantes, l'enthousiasme sera totalement au rendez-vous.
J'ai dédicacé mon livre UTOPIES ? dimanche 26 octobre 2008 à l'Espace Foulques-Nerra, place de l'Hôtel de Ville - 49360 Maulévrier
Nous étions une dizaine d'auteurs tous fort sympathiques et une artiste qui a égayé la salle avec les milliers de fleurs de ses superbes tableaux. Les visiteurs nombreux ont longuement échangé avec nous, ce fut une très belle journée à l'intérieur, tout comme à l'extérieur. Merci à André Hubert Hérault et aux personnes qui l'ont aidé à nous organiser cette journée bien agréable.
J'ai fait la connaissance de Liza au salon de Ploeren. Nous étions dans deux salles différentes, chacun préoccupé par l'accueil de nos visiteurs ou les bavardages avec nos voisins et voisines. C'est l'une d'entre elles qui m'a conseillé de lui rendre visite. J'ai trouvé quelques minutes pour le faire, pas suffisamment pour bien la connaître. Mais depuis je suis allé fouiner sur son blog pour découvrir l'énergie qui l'anime. C'est remarquable ! Je ne peux que vous conseiller de faire la même chose que moi. J'espère avoir l'occasion de la rencontrer à nouveau lors d'un prochain salon et je m'arrangerai pour trouver un peu plus de temps pour parler avec elle. J'espère qu'elle me l'accordera.
Moulin de Frély – Frély - 85700 Pouzauges Tèl. : 02 51 91 39 64
Perdu au milieu de la nature, ce moulin à eau du XVIIe siècle a pour cette raison échappé aux destructions des colonnes infernales de Turreau. Une bande de passionnés, artistes, peintres, musiciens, comédiens ou écrivains, s'échinent à le remettre en état.
Pour le faire connaître, leur association organise des expositions et des spectacles pour le plus grand plaisir de leurs visiteurs.
J'ai eu le plaisir d'y être invité pour dédicacer mon livre UTOPIES ? Samedi 20 et dimanche 21 septembre 2008.
Les journées étaient belles et ensoleillées, que du bonheur
Nos élus sont appelés à se prononcer par un vote pour réformer la Constitution. Cela me paraît chose importante, à moi, simple citoyen. J'entends dire qu'un sondage annonce que 90 % des Français seraient favorables à un vote positif. Si cela est exact, il s'agit là d'une belle unanimité. Je pense toutefois que si la question avait été posée, non pas dans un sondage, mais dans une consultation réelle (un référendum par exemple), la réponse serait toute autre. Il est vraisemblable que le non l'emporterait fortement, ceci, non pas parce que les Français seraient versatiles ou incohérents, simplement parce qu'ils trouveraient là, la possibilité de sanctionner le chef de l'État, qu'ils ont pourtant élu il n'y a pas si longtemps. Il y aurait détournement d'objectif, fortement encouragé, conseillé, par toute la classe politique dans l'opposition. Je pense que notre président bien conscient de ce danger a préféré choisir un vote du Congrès, a priori moins dangereux. L'agitation de ces derniers jours montre bien que l'a priori n'est pas aussi certain qu'on aurait pu le croire. Lorsque ces lignes seront publiées, si elles le sont, le résultat sera connu.
Peu importe, ce qu'il sera, en réalité il n'est pas au coeur de mon propos dans cet article. Je ne suis pas sûr non plus, que cette agitation concernait le contenu de la réforme. Je pense, comment ne pas le penser, que la préoccupation des uns et des autres se fixait plutôt sur l'incidence du résultat quant à la crédibilité des uns et des autres, les dégâts que cela pourrait faire d'un côté ou de l'autre. L'échec affaiblirait l'autorité de l'exécutif déjà bien à la peine dans le climat économique du moment. Il ne manquerait pas de renforcer les divisions au sein de la majorité. À l'inverse, l'adoption de la réforme aurait certainement un impact plutôt positif pour celle-ci. La gauche, elle, a trouvé là moyen de se ressouder, du moins en apparence. C'est en effet plus facile pour tout le monde de faire l'union contre la réforme, plutôt que pour untel ou unetelle qui pensent être les meilleurs candidats pour être le leader du parti, celui ou celle qui a vraiment les atouts pour gagner la prochaine présidentielle.
Ce matin j'entendais Manuel Valls justifier l'injustifiable sur les ondes. Je n'ai rien de spécial contre lui, ce pourrait tout à fait être un autre, d'un autre parti, un autre jour, à propos d'une autre question, que je pourrais prendre à témoin pour illustrer ce billet. Il y a quelques semaines, avec un certain nombre d'autres socialistes, il était prêt à prendre ses responsabilités et voter pour cette réforme. Entre-temps les caciques du parti ont rappelé à l'ordre. Avec un habillage bien travaillé quant au discours à tenir, il y a eu matière à renier ses convictions, sans donner l'impression de se déjuger. Il reconnaît que passer à côté d'un consensus pour faire évoluer la Constitution est un gâchis. Mais, c'est de la faute de Sarkozy, qui lui n'a pas fait ce qu'il fallait. Pourtant, quelques gestes ont été faits ces derniers jours, par François Fillon par exemple à propos de la proportionnelle. Trop tard ! J'ai pourtant entendu dire qu'il n'était jamais trop tard pour bien faire. Mais là, l'objectif est plutôt de défaire. Au journaliste qui lui posait la question de savoir si ce genre de comportement ne risquait pas d'accroître l'antiparlementarisme. Il a répondu, benoîtement : "et oui ... Je ne suis pas très heureux de ce qui se passe. C'est un gâchis. Ça n'honore pas la politique, et je crains que la crise de confiance que notre pays connaît déjà depuis quelques mois, marquée par l'abstention par exemple à l'occasion des élections municipales, le rejet de nouveau du pouvoir ne s'accentue avec le spectacle nous sommes en train de donner aujourd'hui." Lucide, n'est-ce pas ?
Ce week-end, je participais à quelques salons, pour parler de mon livre. Systématiquement, après avoir évoqué les pistes de réflexion que je propose, la question qui m'est posée est : oui, c'est intéressant, mais comment faire pour mettre cela en place ? Nous embrayons alors sur nos braves hommes politiques. Et lorsqu’en fin de compte je pose la question cruciale, votez-vous, leur faites-vous confiance ? La réponse est régulièrement négative. Beaucoup votent, bien sûr, comme moi, tout en sachant que les choses ne changeront pas vraiment. Je vote depuis 50 ans. Pendant longtemps, avec beaucoup d'enthousiasme, j'ai cru aux promesses, pas toutes bien sûr, mais quand même. Je continue à voter, parce que je considère que ne rien faire, c'est se dérober. Mais je n'ai plus la foi, et c'est pour ça que dans mon livre j'évoque d'autres pistes. Utopique sans doute, non pas à cause de la faisabilité, mais à cause de notre volonté de vouloir vraiment que les choses changent, tout comme nous aussi dans nos comportements.
Je sais bien qu'affirmer une chose à partir d'un échantillon restreint, un peu particulier, puisque les personnes qui passent par là sont loin de représenter la diversité d'un peuple, a de fortes chances d'être erroné. Mais quand même, je suis bien tenté de croire qu'on n'est pas loin de la vérité en extrapolant ces réponses. Comment peut-on espérer que ceux qui prennent les décisions pour nous puissent aboutir à un résultat acceptable, tant est grand le décalage entre eux et nous ?
Le Puy du Fou jouit, depuis de nombreuses années, d'une réputation mondiale bien justifiée pour son spectacle nocturne, "la Cinéscénie", le plus grand du monde, dit-on. Il propose dans la journée un tourbillon de spectacles extraordinaires au sein du Grand Parc, dans lequel on peut aussi s'amuser, découvrir, se détendre en pleine nature. J'ai souvent eu l'occasion de le faire connaître à la famille, aux amis, qui nous font le plaisir d'une visite, quelques kilomètres nous en séparent.
La Vendée est riche d'une histoire douloureuse, assez récente, encore vivante dans le cœur de ses habitants. Dévastations, pillages, massacres, l'horreur dans toute sa splendeur. La véritable tragédie, vécue il ya 2 siècles, étouffée puis oubliée, est maintenant racontée de mille manières par les historiens Vendéens, les artistes et tous ceux qui s'en souviennent ou la redécouvrent.
Depuis quelques années, en plein cœur du massif forestier, des passionnés, des artistes, des bénévoles, font revivre un pan de cette histoire, là où les habitants du Pays de Grasla se sont réfugiés pour échapper aux Colonnes infernales de Turreau en 1794. Un site reconstitué, un spectacle poignant, la participation à des ateliers pédagogiques sur les thèmes de l'histoire et de l'environnement. Site internet : www.refugedegrasla.fr
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Pour la 2 ème fois, de nombreux auteurs ont été réunis sur ce site, les 19 et 20 juillet 2008. J'ai la chance d'en faire partie pour présenter mon livre.
J'ai eu la chance de me trouver à côté de Jacqueline Laub au dernier salon auquel j'ai participé.
Passionnée de jardinage, depuis longtemps elle s'appliquait à remplir des cahiers pour noter tout ce qui lui semblait utile pour mieux soigner son jardin et le voir grandir en conservant le souvenir de cette évolution. Un beau jour, la petite graine a germé dans son cerveau pour donner naissance à un livre pas comme les autres, publié chez Hachette. C'est un livre personnalisable à souhait. Elle propose un cadre qu'elle a élaboré à partir de sa propre expérience et enrichi de conseils pratiques. Lorsqu'il est terminé, il prend place au milieu de la bibliothèque comme un livre précieux. Il est alors temps d'ouvrir le suivant qui ne manquera pas de rejoindre le premier dans quelque temps.
Elle n'a pas cessé, tout au long du salon, d'expliquer à l'aide de ses propres exemples concrets combien il est facile de remplir le livre et la satisfaction de le parcourir lorsqu'il est rempli. Nombreuses ont été les personnes que j'ai vu repartir avec un livre tout neuf et un sourire d'enfant qui en disait long sur le bon usage que se promettaient d'en faire les acquéreurs ravis.
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Son Blog mérite le détour, pour le consulter il suffit d'un clic ici : , Blog de Jacqueline Laub
Évidemment, ce sujet (comme beaucoup d'autres d'ailleurs) revient souvent à la une de l'actualité. Ces jours-ci, il s'agit du dispositif de retraite anticipée pour carrières longues. Cela concerne ceux qui ont commencé à travailler très tôt et qui ont suffisamment cotisé pour pouvoir partir avant 60 ans. Ils sont plus nombreux que prévu à profiter de cette disposition (500 000 en quatre ans), et cela coûte cher. Est-ce bien juste de les pointer du doigt ? Sincèrement je ne le crois pas du tout. Mais je trouve que cet exemple illustre fort bien le fait que nous n'arrivons pas à sortir des schémas traditionnels pour imaginer des solutions qui pourraient répondre à nos attentes.
Les interviews des différents intéressés apportent comme toujours des réactions diverses, ce qui est normal puisque la diversité existe entre les individus :
•Fatigue, pénibilité, douleurs, maladie, etc.
•Envie de profiter de la vie, de la famille, des amis, du jardin, des voyages, etc.
•Envie de réaliser un projet, de s'impliquer dans une association, dans l'humanitaire, etc.
•Ras-le-bol du climat de l'entreprise, on se sent poussé dehors, car les compétences ne correspondent plus, le salaire est trop élevé, il faut faire place aux jeunes, etc.
Je trouve que toutes ces raisons sont recevables et qu'il convient d'essayer d'y répondre correctement. Cela veut dire, pour moi, partir quand on le souhaite, avec un montant de retraite acceptable en regard de ses besoins. Pourquoi cela ne serait-il pas possible ?
D'autres attentes de même nature sont également exprimées à propos du travail. Vouloir régler chacun des problèmes sans une vision d'ensemble me paraît voué à l'échec.
Le travail change :
•Les machines, les robots remplacent les hommes.
•On délocalise.
•On sous-traite dans les pays à faibles rémunérations.
•Les pays émergents, qui offrent de faibles rémunérations actuellement à leurs travailleurs, seront capables en très peu de temps de produire les mêmes choses que nous, à des prix plus que compétitifs. On ne parlera plus de délocalisation, les emplois se créeront chez eux, puisque nous réclamons toujours et de plus en plus des prix les plus bas.
Je ne suis pas contre le progrès, bien au contraire, surtout lorsqu'il supprime la pénibilité, la dangerosité. Également lorsqu'il permet d'avoir autant, voire plus, en passant moins de temps pour fabriquer. Tout autant par sa contribution à plus de confort, de santé, de sécurité. Je crois aussi qu'on ne peut pas y échapper. Toutes les générations ont eu leurs oncles Vania qui n'ont pas pu s'opposer au progrès, mais seulement le retarder un peu. Ce qui ne va pas, ce n'est pas le progrès, c'est la façon dont on gère ses fruits.
L'homme a besoin de travail, d'activité, pour occuper son temps et dans notre monde actuel pour trouver des ressources pour vivre plus ou moins bien. Il a toujours envie d'avoir plus. Quelques-uns ont bien compris cela et ont structuré la société pour produire de plus en plus afin de satisfaire les besoins sans cesse plus nombreux, mais aussi leur propre bien-être. On est passé successivement par les étapes suivantes : esclavage, servage, révolution industrielle, assistanat. Il en subsiste encore une part, plus ou moins importante selon les endroits. Le temps ne serait-il pas venu d'envisager la prochaine, celle du "partage" ? Cela déjà en route. Notre façon d'organiser le progrès conduit à l'exclusion de ceux dont on n'a plus l'utilité. Dans nos pays on ne peut pas les laisser complètement sur le bord du chemin, alors on leur donne des aides. Malheureusement, cela a beaucoup d’effets pervers. Incitation à la paresse, discrédit de la personne, difficulté à les maîtriser, parcours du combattant pour les obtenir, perte de compétitivité pour les entreprises.
En réalité les richesses produites sont toujours là, et même en plus grand nombre. Mais pour les partager, on n'a trouvé (en gros) que deux méthodes : la rémunération de ceux qui travaillent en leur versant un salaire, l'attribution d'aides à ceux qui sont exclus. Eh bien, inventons des idées nouvelles pour les redistribuer de façon plus intelligente ! J'en propose personnellement quelques-unes, sans avoir la prétention d'avoir trouvé des solutions miracles, qui n'existent pas. Je suis bien convaincu que nombre d'autres vont dans le même sens. Il y a pas mal de besoins non satisfaits dans beaucoup de domaines. Hélas, ils ne sont pas rentables dans notre système marchand. Une partie est prise en charge par des associations de bénévoles, c'est formidable. D'autres attendent désespérément des moyens financiers que l'état ne possède pas. C'est sur ces pistes qu'il faut travailler. Au lieu de donner des aides à tout va, en particulier pour rester à ne rien faire, apportons une dotation aux associations, à des organismes pour gérer ces activités avec des personnes que l'on pourra rémunérer. Il y aurait sûrement là matière à permettre à chacun de retrouver tout de suite une occupation.
Une autre attente très forte porte sur l'organisation de son temps de travail, l'aspiration à plus de temps libre, de temps choisi. Le souhait de la grande majorité des individus n'est pas de travailler plus pour gagner plus, mais de gagner correctement sa vie et de mieux profiter de la vie. Alors, essayons d'y répondre. Pour cela quelques réflexions.
Nous avons tous besoin d'un minimum de moyens pour exister dans notre société, j'ai appelé ça "Le Bouclier Social". Créons-le ! Rassurés par l'existence de ce "garde-fou", il nous sera beaucoup plus facile d'accepter beaucoup de choses au niveau de l'organisation du travail, par exemple :
•La flexibilité nécessaire aux entreprises,
•L'adaptation de nos revenus à nos souhaits de mode de vie (temps partiel, année sabbatique, choix de rester à la maison pour élever les enfants, choix du moment de départ à la retraite, de façon progressive ou non, etc.).
Toutes ces idées sont développées dans mon livre, je ne peux pas résumer toutes les pages qui leur sont consacrées dans les quelques lignes de ce billet, bien entendu, mais seulement faire peut-être apercevoir qu'il peut y avoir des réponses pour répondre à nos attentes.
Mais, cela ne pourra pas se faire sans notre volonté à nous les citoyens. Imaginez qu'un président de la république, un gouvernement, nous dise, voilà ce que je vais faire pour vous. Automatiquement tout le monde sera contre. Donc, c'est bien à nous de réfléchir à ce que nous voulons, de le formaliser, et de l'exiger. C'est d'autant plus vrai, qu'il faudra un peu de temps pour le faire et assurément de prendre conscience qu'il n'est pas possible de tout avoir. Mais peut-être aurons-nous ainsi ce que nous espérons est sans doute cela sera bien. Alors, utopie ?
Au festival des Plumes Vendéennes, nous avons longuement bavardé avec Jacqueline Cortez, ma voisine du jour. Elle présentait le recueil de poésie de son mari, récemment disparu, intitulé Poétique et Versicolore Symphonie, illustré par de superbes aquarelles de Pierre Lataste.
Elle a eu la gentillesse de m'offrir ces 4 cartes dont les textes entrent en résonnance avec les idées que j'ai développées dans mon livre Utopies ? Chacun avec sa sensibilité exprime l'espérance enfouie au fond de nos cœurs d'un monde plus juste, plus beau. À force de tant l'espérer, il finira bien par venir ! Je n'ai pas connu Gérard Cortez, je crois qu'il était un poète humaniste.
Vous pouvez contacter Jacqueline Cortez au 02 51 30 45 48 – ou par courriel : [email protected]
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