J'ai retenu deux exemples, glanés dans la presse ces jours-ci.
Tout d'abord celui de Cécilia Attias, ex-première dame de France. Dans une interview donnée au magazine américain Vanity Fair, elle a déclaré : "j'ai un grand défaut, je suis incapable de vivre dans le compromis et le mensonge. La vie de première dame qui m'avait été offerte, celle dont toutes les femmes rêvent n'était pas pour moi. J'avais l'impression de vivre dans un théâtre, dans une fiction..." À la question qui lui a été posée de savoir si ce refus du mensonge était plus important que la raison d'État, elle a répondu : "je me suis posé la question à de nombreuses reprises. ..."
Le deuxième exemple vient de la secrétaire d'État à l'environnement, Nathalie Kosciusko Morizet qui a dit : j'en ai marre d'être confrontée à une armée de lâches". Elle a depuis présenté ses excuses à Jean-Louis Borloo et Jean-François Copé.
Jean-Louis Borloo interrogé à ce propos sur RTL, a minimisé l'événement, disant qu'elle avait craqué, s'était excusée, que l'incident était clos. Il a ajouté qu'il y a des moments à l'assemblée, qui sont extrêmement lourds, extrêmement difficiles.
C'est certainement vrai, il n'est pas facile de faire de la politique, encore moins de gouverner. Beaucoup d'hommes politiques sont foncièrement honnêtes, motivés et pleins de bonne volonté pour remplir la mission qu'on leur a attribuée parce qu'ils ont fait le choix de s'engager. Mais il est vrai que le système ne permet pas souvent de faire ce que l'on voudrait. Je vois quatre bonnes raisons pour cela :
1 - le système des partis implique une discipline, une solidarité, parfois difficile à assumer.
2 - la pression des lobbys de toutes sortes est certainement très grande et très forte.
3 - les citoyens ne prennent pas leur responsabilité, ne se renseignent pas suffisamment sur les options proposées, refusent de voir que tout n'est pas possible. Il est vrai que la classe politique à force de se critiquer systématiquement mutuellement se discrédite et nous conforte ainsi dans nos craintes d'être perdants et dans la tentation de nous en laver les mains.
4 - la peur de perdre les élections (individuellement, ou collectivement) pousse à prendre des décisions trop rapidement, à trop les retarder, à se satisfaire de compromis inadaptés.
Ces points sont évoqués dans UTOPIES ? Des idées sont proposées. On ne sortira de ces difficultés que si, nous, les citoyens, acceptons de faire face à nos responsabilités. C'est à nous de choisir les solutions que nous voulons voir appliquer. Les outils modernes le permettent de plus en plus.
Il ne s'agit pas, bien sûr, de les définir, les construire, ce ne peut qu'être le travail de spécialistes, d'experts. Par contre parmi solutions possibles, proposées, retenons intelligemment celle qui nous convient.
L'argument, souvent entendu, déclarant que le peuple n'est pas apte à faire ce choix, que son opinion fluctue au gré du "vent", ne tient pas la route.
Ne serait-ce pas formidable, de voir ceux qui élaborent les projets, les réformes, s'appliquer à expliquer clairement, simplement, l'intérêt de leur proposition, ses avantages, voir ses inconvénients (rubrique qui ne manquerait pas d'être également bien argumentée par les détracteurs).
Je vous invite à poursuivre sur ce sujet en parcourant les pages d'UTOPIES ?
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