Les résultats sont tombés. Les commentaires maintenant ont pour objectif d'expliquer les raisons de satisfaction des uns et des autres. Il n'y a pas perdants, mais semble-t-il pratiquement que des gagnants.
Pourtant, les mots qui reviennent le plus souvent, par la presse, les médias, sont les suivants : Bérézina – Raclée - . Défaite - Vague Rose –Conquête – Poussée – Déferlante - Carton plein - Match retour de l'élection Présidentielle - Essai transformé – Avertissement - Non aux réformes – Contre-pouvoirs locaux.
Mais aussi : Oui aux réformes – Impatience - Voir des résultats.
François Hollande demande que l'on règle au plus vite le problème du pouvoir d'achat et propose quelques mesures comme l'augmentation du SMIC des petites retraites, et pour cela il n'y a qu'à prendre à ceux qui ont reçu beaucoup de la politique de Sarkozy (l'essentiel du paquet fiscal).
L'opposition, PS en tête, déclare qu'il s'agit d'une claque au pouvoir qui n'écoute pas, qui donne aux riches et non pas à ceux qui en ont besoin. C'est le rejet du "style" du Président. Quelle erreur les Français ont-ils faite en ne choisissant pas Ségolène Royal il y a quelques mois !
Nos gouvernants reconnaissent ne pas être satisfaits des résultats, mais font remarquer qu'il est de tradition à chaque élection intermédiaire de sanctionner le pouvoir en place. La soi-disant victoire de la gauche n'est jamais que le pendant de celle obtenue en 2001 par la droite, pour les mêmes raisons. Les Français n'ont pas voulu dire non aux réformes ils veulent seulement des résultats tout de suite. Il n'y a pas de leçons nationales.
Le MoDem paye la note de son ambiguïté. Bayrou est rejetée en raison de son parachutage, de son clientélisme, et de son positionnement "d'homme providentiel", voire de son arrogance. Lui, pense être victime d'un complot.
La presse déclare que l'on est revenu au système de "bipartisme" pur et dur. Un coup à droite, un coup à gauche, c'est ainsi que fonctionnent les élections en France maintenant. Les Français sont ingouvernables, ils veulent des réformes, mais les refusent. Toutes les fausses barbes sont appelées à la rescousse pour justifier les explications toujours les mêmes à chaque consultation, à mon sens assez loin de la réalité des choses.
Je constate que la participation a été très faible. La plus faible depuis 1959, dit-on. Elle fait suite à l'exceptionnelle mobilisation lors des dernières présidentielles. Mais depuis de nombreuses années, l'abstention est une caractéristique croissante des consultations électorales (voir UTOPIES ? page 334 et suivantes)
Je pense personnellement que les Français ont perdu confiance dans leurs représentants, quels qu'ils soient (de droite ou de gauche) et qu'après un sursaut d'espoir lors des dernières présidentielles, le soufflé est retombé. Ils expriment leur désarroi en ne votant plus, ou en portant leurs suffrages sur le parti le plus représentatif de l'opposition. Ce n'est pas un vote pour celui-ci, mais un vote contre le pouvoir en place qui les déçoit.
Les Français veulent des réformes. Malheureusement, la sensibilité au pouvoir, quelle qu'elle soit, ne peut pas les apporter, pour les raisons suivantes :
* Le système politique ne le permet pas.
* Il n'y pas de moyens financiers pour cela, il n'y a pas d'argent. Et ce n'est pas en faisant croire qu'il suffirait de le prendre aux riches pour trouver des solutions faciles. Je ne dis pas qu'il n'y a pas des comportements totalement indécents, des abus intolérables, au contraire je le dénonce, mais, hélas, là ne se trouve pas la réponse à tous les problèmes qu'il faudrait résoudre.
Pour faire les réformes qui répondraient aux attentes des Français, mais c'est tout aussi vrai dans nombre d'autres pays, il faut une réflexion de fond. C'est ce qui est exposé dans UTOPIES ? avec des propositions, qui ne prétendent pas apporter des solutions miracles, mais des pistes de bon sens pour construire un système plus juste, plus équitable, donnant de réels résultats. On ne peut pas le faire sans prendre le temps qu'il faut pour cela. Ce n'est donc pas une réponse à l'impatience exprimée, mais si on ne le fait pas, il n'y aura jamais de vrais résultats. Et pour que cela puisse se faire, il faut que nous les citoyens, prenions conscience de nos responsabilités. Nous le voyons bien nous ne pouvons pas espérer que le monde politique apporte ces réponses. Alors, arrêtons de réclamer à corps et à cris l'impossible et réfléchissons au type de société dans lequel nous souhaitons vivre, et disons-le à nos dirigeants.
Je vous invite à retrouver ce que je viens d'exprimer, dans le livre UTOPIES ? et à vous faire une opinion et contribuer à ce que, ce qui peut paraître utopie aujourd'hui, devienne réalité grâce à nos volontés réunies.
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